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les jeunes Ghiles et Dadi enterrés, hier, au cimetière de Raïs Hamidou (Alger) : Le sort des huit autres harraga  demeure inconnu

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Les dépouilles des deux jeunes, khaled Khebad plus connu sous le nom  Dadi, et Ghiles Kebir, âgés respectivement  de 34 et  26 ans,  originaires de la commune de Raïs-Hamidou, morts noyés au large de Cagliari (Sardaigne), en Italie, ont été enterrées, hier, à Alger, peu après  l’arrivée  de leurs  dépouilles, dans l’après-midi, à l’Aéroport International d’Alger Houari-Boumediene, en provenance de Rome.
Les familles des deux jeunes Ghiles et Dadi  attristées  par le sort de leurs enfants étaient au premier rang pour  accueillir  les deux dépouilles,   à l’Aéroport International d’Alger, Houari-Boumediene. Soulagement certes,  pour qu’ils puissent  enfin   donner à leurs enfants une sépulture,  mais la douleur aura sans doute beaucoup de temps pour s’estomper ou peut être jamais.  Les familles de Dadi et Ghiles n’étaient pas seules,  une nombreuse foule, voisins, amis, proches, de simples citoyens affectés par la  tragédie de ces jeunes, ainsi que des  personnes représentants  des autorités locales de la wilaya d’Alger étaient aussi présents.
L’enterrement  a  eu lieu au cimetière le Grand-Rocher, en fin de journée, dans  une ambiance de tristesse et de compassion pour les  parents et proches des  défunts Dadi et son ami Ghiles et là aussi  la foule  était nombreuse dont principalement des jeunes, venus du quartier des victimes de la migration irrégulière, et des communes voisines, pour ne citer que Bologhine, Bab-El-Oued  et Aïn-Bénian, pour rendre  un  dernier hommage, à ces deux jeunes qui ont décidé, un certain 15 novembre, de tenter l’impossible, ailleurs, au-delà du bleu qu’il contemplaient  avant ce jour maudit. Les présents que nous avons approchés, voisins, amis,  ont témoigné de «la modestie et de l’humilité » selon leurs propos  que dégageaient les jeunes Dadi et Ghiles, dans leur vie au quotidien, et  « respectueux avec le petit comme le plus âgé », comme nous l’a lancé un jeune bouleversé  par le sort qui les  a frappés au large de la Sardaigne, en Italie.  Il y a lieu de rappeler que 13  jeunes de cette même commune, qui a vu deux de  ses enfants pris dans les griffes de la mort, au large de la Méditerranée, ont pris la mer le 15 novembre dernier,   pour les mêmes raisons, rejoindre l’autre rive de la Méditerranée, sur une embarcation de fortune.   Alors que  trois d’entre eux ont été sauvés par les garde-côtes italiens, Dadi et Giles  viennent d’être enterrés, hier. Huit autres demeurent à ce jour disparus et leur sort inconnu depuis le 17 novembre dernier, date du naufrage de l’embarcation.
Mohamed Amrouni 

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