De l’avis même du président de la LFP, Abdelkrim Medouar, la demande des présidents de clubs de revoir à la hausse le nombre de joueurs autorisés à recruter lors du mercato hivernal contraste avec leurs attitudes, en ne s’arrêtant pas de se plaindre du manque d’argent.
D’ailleurs, c’est pour cette même raison qu’avant chaque période de transferts, plusieurs formations font l’objet d’interdiction de recrutement. Ce sera encore le cas cette fois, puisque l’on dénombre de six clubs de l’élite et 15 autres de Ligues deux concernés par cette mesure.
Cela n’a pourtant pas empêché les présents à la réunion tenue avec le président de la LFP en fin de semaine passée de formuler la demande de recruter cinq joueurs lors du mercato hivernal au lieu de trois. C’est à croire donc que ces dirigeants ne sont pas du tout prêts à renoncer aux pratiques du passé, et qu’ils sont prêts à s’endetter encore davantage rien que pour calmer les ardeurs de leurs supporters, et par ricochet s’accrocher dans leurs fauteuils.
On se demande d’ailleurs d’où ces présidents qui réclament plus de licences cet hiver vont ramener le nerf de la guerre qui leur permet de recruter tout ce nombre supplémentaire de nouveaux joueurs. Pourtant, le rapport de la commission de contrôle de gestion et des finances, récemment mise en place par la FAF pour remettre le professionnalisme sur rails, est accablant au regard des sommes ahurissantes représentant les dettes des clubs des deux premières ligues depuis l’avènement du professionnalisme en 2010.
Autre question qui mérite d’être posée : en réclamant cinq licences supplémentaires, les présidents des clubs ne sont-ils pas en train de faire un aveu d’échec concernant leur opération de recrutement au cours de l’été ?
Il est clair que ces mêmes présidents, et c’est devenu d’ailleurs une habitude, n’ont jamais effectué un recrutement bien étudié, ni recouru aux services des techniciens pour choisir leurs cibles.
Ils n’en font souvent qu’à leurs têtes, avant de se rendre compte au fil des matchs qu’ils ont fait un mauvais coaching, avec tout ce que cela engendre comme retombées financières sur d’éventuelles résiliations des contrats des joueurs recrutés et qui n’ont pas donné satisfaction.
En tout cas, on devra attendre mardi pour connaitre la suite réservée à la doléance des clubs ayant trait au mercato hivernal par le bureau fédéra. Mais en attendant, le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, en a déjà manifesté son étonnement, conseillant les présidents des clubs de faire plutôt confiance aux jeunes du cru au lieu de gaspiller leur argent et accroitre leur fardeau de dettes.
Hakim. S
