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LES AVOCATS DE LA DÉFENSE VONT FAIRE APPEL : Saïd Bouteflika, Mediène, Tartag et Hanoune condamnés à 15 ans de réclusion criminelle

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À peine deux jours après l’ouverture du procès portant sur les «réunions secrètes» au Tribunal militaire de Blida, cette instance judiciaire a prononcé son verdict, en condamnant Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, les deux anciens chefs du Renseignement sécuritaire, les généraux Mohamed Mediène (alias Toufik) et Athmane Tartag et Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, à 15 ans de réclusion criminelle.

Le Tribunal a également condamné à 20 ans de prison l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de l’Armée, Khaled Nezzar, son fils Lotfi, ainsi que Farid Benhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie, tous les trois jugés par contumace dans la même affaire. Ces trois mis en cause sont en fuite à l’étranger et font l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Selon l’Agence de presse officielle, le Parquet près ladite juridiction avait requis 20 ans de prison pour les deux anciens chefs du Renseignement (Toufik et Tartag), au même titre que Hanoune et Saïd Bouteflika. Les mis en cause sont poursuivis pour « atteinte à l’autorité de l’Armée» et « complot contre l’autorité de l’État ». Ces actes sont punis par les articles 284 du code de justice militaire et 77 et 78 du code pénal. Avant la clôture de l’audience, le président du Tribunal a, conformément à la loi, averti les condamnés qu’ils avaient le droit d’interjeter appel de la sentence devant la Cour militaire d’appel, dans un délai de dix jours qui suivent le prononcé du jugement. Les avocats de la défense ont affirmé qu’ils vont le faire. C’est le cas de Miloud Brahimi qui défend le général Mohamed Mediène. «Je n’ai absolument rien à dire sur ce procès, si ce n’est que nous faisons appel», a-t-il déclaré. Me Boudjemâa Ghechir, avocat de Louisa Hanoune, quant à lui, a également, affirmé qu’il allait interjeter appel, jugeant le verdict de « sévère ».
À noter que les faits remontent au mois de mars dernier, où ces inculpés se sont réunis à la résidence officielle Dar El Afia, à Alger. Une réunion «secrète» visant, selon l’enquête «à comploter» contre le chef de l’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah.
Le procès a commencé lundi, au tribunal militaire de Blida sans la présence de la presse. Selon les informations divulguées par les avocats, le général Athmane Tartag a refusé de comparaître dès le début et n’a pas assisté non plus au deuxième jour du procès. Saïd Bouteflika, qui s’était retiré le premier jour et a refusé de répondre aux questions du juge, était présent, sans rien dire, le deuxième jour. Pour sa part, le général Toufik a refusé de parler de « réunions », mais plutôt de « rencontres » avec le conseiller de l’ex-Président alors encore en exercice « pour apporter sa contribution dans la résolution de la crise que traverse le pays ».
Lamia Boufassa

AFFAIRE DU GÉNÉRAL BENHADID
Le procès reporté pour la troisième fois
La Cour d’appel du tribunal d’Alger a décidé de reporter le procès du général Hocine Benhadid jusqu’au 9 octobre prochain. C’est la troisième fois que ce procès est reporté. En effet, il a été programmé, la première fois,  pour le 12 mai dernier, avant d’être renvoyé au 19 juin, puis au 25 septembre (Hier). L’ex-commandant de la 3e Région militaire est poursuivi pour « atteinte à un corps constitué ». Il avait été placé en détention provisoire le 12 mai dernier. Il est reproché au général à la retraite ses propos  qu’il a tenus dans une lettre publiée dans la presse et qu’il a adressée au général de Corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah. L’avocat du général à la retraite, Me Bachir Mechri, avait alerté, il y a quelques mois,  sur l’état de santé de son client, considérant que celui-ci «risque de mourir d’un moment à l’autre». Benhadid a déjà été condamné en 2016 à une année de prison avec sursis pour «outrage à corps constitué». Arrêté en septembre 2015 dans le cadre de cette affaire, il a été remis en liberté en juillet 2016, à cause de la détérioration de son état de santé. En mars 2018, Hocine Benhadid a été condamné à un an de prison avec sursis et à 20 000 dinars d’amende par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
L. B.

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