Le gouvernement espagnol a choisi de hausser le ton avec le Maroc qui prévoit de déployer des batteries de missiles de type « Barak MX » (acquis auprès d’Israël) dans ses régions nord qui peuvent constituer une menace pour les provinces espagnoles de Ceuta et Mellila, a indiqué le journal espagnol ‘’El Confidencial’’.
Le même média a précisé que les autorités de son pays ont choisi de se départir des traditionnelles réponses diplomatiques pour se faire fermes pour cette fois ; ce qui constitue une véritable mutation dans le ton, utilisé par le passé dans ses relations avec le Maroc, notamment durant la crise des vagues de migrants, durant l’année dernière qui avait vu Madrid opter pour la réponse diplomatique mesurée.
C’est une sérieuse mise en garde à Rabat qui, depuis son alliance avec l’entité sioniste a choisi la voie de la militarisation ce qui constitue une véritable menace sur la sécurité des pays de la région et même des régions du sud de l’Europe. Lors d’un débat parlementaire, un député du parti de droite, Vox, a adressé une question au représentant du gouvernement sur l’article du journal « Espagnol », faisant état de l’intention du Maroc de déployer des batteries de missiles de fabrication israélienne dans le détroit le séparant de l’Espagne en réponse aux renforts espagnols dans la région.
Il y a lieu de signaler que le quotidien espagnol avait fait état que Rabat allait déployer des missiles dans les régions de Tanger et Nador, ce qui est qualifié comme une véritable menace pour les provinces espagnoles situées au sud de la Méditerranée.
Le quotidien avait rapporté, dans une de ses éditions, que le Maroc a prétendu répondre au déploiement des troupes et d’équipements militaires espagnols dans le rocher Velez de la Gomera (rocher Badis pour les marocains) ou encore le rocher de Hoceïma ou l’archipel des Zaffaines, ce qu’il considère comme une menace sur sa sécurité.
Le gouvernement espagnol avait pris l’habitude de répondre aux questions des députés ayant trait aux aspects sécuritaires, mais pour cette fois, elle s’est montrée ferme dans sa réponse, considérée comme importante ; ce qui constitue un réel changement de ton des dirigeants espagnols. Dans sa réponse à la question du parti Vox, le ministre des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, représentant le gouvernement, a indiqué que les autorités de son pays veillent à la sécurité de toutes les provinces du pays et qu’elles sauront répondre, avec fermeté, quand leur intégrité est menacée. Le quotidien avait relevé que la deuxième partie de la réponse, « réagir avec fermeté », est à retenir dans le discours diplomatique du pays dans ses rapports avec leurs homologues marocains.
Ce qu’il y a lieu de retenir, le Maroc est en train, petit à petit, de revêtir la tenue du gendarme des puissances occidentales dans la région. Depuis la normalisation de ses relations avec l’entité israélienne, il s’est lancé dans une véritable course à l’armement ; ce qui risque de faire de la région une véritable poudrière au moment où le monde est en train de vivre les pires moments de guerres, planifiées et entretenues par le complexe militaro –industriel détenu par les USA et leur allié Israël.
L’Espagne l’a compris, et sa réaction, ferme pour cette fois, traduit son irritation et sa volonté de ne pas subir de menaces venues du sud à l’avenir.
Slimane B.
