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Le président de la HNEC sur l’adoption de la nouvelle Constitution, en Libye : Le référendum aura lieu en février prochain

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Le président de la Haute commission nationale électorale (HNEC), Imed Al-Sayeh a annoncé,  jeudi dernier,  la tenue en février prochain, du référendum sur la nouvelle Constitution, en Libye, pays ayant été plongé, depuis 2011, dans la violence et le chaos. L’annonce du premier responsable de la HNEC semble intervenir dans la dynamique des efforts de l’émissaire des Nations unies (ONU) pour la Libye, Ghassan Salamé, annonçant une rencontre de dialogue inter-libyen, en Libye, début 2019, sur la réconciliation nationale en faveur du lancement de la dynamique politique pour tenir les élections en Libye.

Pour le responsable de la HNEC, le référendum sur une nouvelle Constitution en Libye pourrait se tenir, selon lui, «en février 2019, si les conditions de sécurité sont réunies» a fait savoir, Imed Al-Sayeh, animant une conférence de presse jeudi. «Il est possible d’organiser un référendum sur le projet de Constitution (…) vers fin février 2019» a-t-il déclaré, avant de préciser que «la première condition requise a été remplie avec l’adoption d’une loi» indique Imed Al-Sayeh, en référence au référendum tenue par le Parlement basé à l’Est du pays, même si, a-t-il poursuivi, «cette loi est incomplète et imparfaite», a indiqué Sayeh. Après que l’émissaire onusien ait affirmé qu’il s’apprête à organiser une réunion de dialogue inter-libyen, les premières semaines de 2019, en vue de consolider la voie vers la tenue des élections dans ce pays, notamment via la réconciliation nationale, la dernière en date, lors de la Conférence internationale sur la Libye, à Palerme, à l’initiative de Rome, et à laquelle ont pris part les principaux acteurs libyens c’est au tour du président de la HNEC d’avancer une date, pour organiser un référendum sur la nouvelle Constitution en Libye. Ne cessant d’assurer que le succès du dialogue inter-libyen et la réconciliation nationale ouvriront, sans nul doute, la voie à l’organisation des élections dans ce pays et renouer ainsi, avec la vie politico-institutionnelle, sept ans après que le pays ait été plongé dans le chaos et la violence, nombreux sont les libyens et des observateurs qui craignent de voir des interférences d’acteurs étrangers, dont des occidentaux et des monarchies du Golfe, pour compliquer davantage la situation dans ce pays et nourrir les divergences entre acteurs libyens, en vue d’entraver les échéances électorales dans ce pays à même de prémunir les Libyens et la Libye, du pire scénario qui les guette. Autre donne ayant marqué, ces dernières semaines, autre de ce qui vient d’être cité, celle de deux membres de l’entourage politique, de Seif El-Islam, fils cadet du défunt président libyen, Maâmar El-Kedhafi. Dans un entretien accordé, mercredi dernier, à un média russe, l’un des membres de la délégation pro-Seif El Islam, en déplacement à Moscou, révélant avoir remis un courrier de Seïf El-Islam au ministre russe des Affaires étrangères, il a indiqué que le rédacteur du document a exprimé son soutien au plan onusien pour le règlement de la crise libyenne.
Selon Mohamed Al-Kaïlouchi, Seif El-Islam affirme son adhésion à la feuille de route de l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé.
Selon Mohamed Al-Kaïlouchi, un des membres de la dite délégation, Seif El-Islam a réaffirmé, dans sa lettre «son adhésion à la dernière feuille de route présentée par l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé.» Faisant savoir que Seïf al-Islam «soutient  la tenue d’une conférence nationale de tous les Libyens sans exclusion, loin de toutes interférences extérieures» a déclaré Mohamed Al-Kaïlouchi. Une perspective confirmée par Khaled al-Ghouwail, l’avocat du fils Kadhafi, ayant fait, avec Al-Kaïlouchi, le déplacement à Moscou, qui a affirmé, de son côté, dans ses déclarations au média russe que «Seïf al-Islam sera inscrit sur les listes électorales pour la présidentielle libyenne, dès que celles-ci seront ouvertes» et de commenter que «le peuple libyen a le droit de choisir».
Ne manquant pas l’occasion de s’exprimer à la presse, Al-Ghouwail a déploré «l’insistance de la Cour pénale internationale (CPI) à poursuivre son client (Seïf El -Islam Ndlr)». Qui a précisé l’avocat qu’il «a été jugé et acquitté par la justice libyenne» a-t-il rappelé, exprimant l’étonnement de voir que «la CPI ne poursuive pas ceux qui se sont rendus coupables de crime contre le peuple Libyen et de destruction de ses biens» a-t-il lancé. Début novembre dernier, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a affirmé  que le 5 juin 2018, Seïf Al-Islam Kadhafi a soulevé, dans une lettre à la CPI, «une exception d’irrecevabilité», dans laquelle il a expliqué que son cas ne pouvait plus être déféré devant la CPI, suite aux procédures internes qui lui ont permis de bénéficier d’une loi d’amnistie et d’être libéré le 12 avril 2016, de la prison à Zintan. À ce propos, Mme Bensouda a expliqué que le bureau du procureur a répondu, à Seïf el-Islam, le 28 septembre dernier, en lui indiquant que la CPI «reste et resterait compétente » pour traiter son cas, en déclarant que «le cas Seïf Al-Islam Kadhafi est actuellement sous considération judiciaire et la Chambre préliminaire devrait rendre une décision sur ce sujet» avait-elle indiqué, début novembre dernier. Et pour revenir sur les dates avancées par le patron de la HNEC, la validation de la nouvelle constitution, par référendum, si les acteurs libyens œuvreront à réunir les conditions pour sa tenue, février prochain, devrait ouvrir la voie, si le processus n’est pas entravé, à des élections législatives et présidentielle en Libye. Ce qui sera appelé à marquer le début de la fin de l’instabilité et du chaos libyens si les acteurs de la scène libyenne s’impliqueront davantage, dans l’intérêt de leur pays, en étant à l’abri des interférences des visions et approches de ceux qui ont actionné et précipité l’envoi de l’Otan, dans ce pays en 2011.
Karima Bennour

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