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Le Paradou AC qui crée la surprise en ne plaçant aucun représentant en finales des jeunes : L’indicateur Coupe d’Algérie est-il fiable ?

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Doucement, poussivement même, nos footballeurs en finissent, tant bien que mal, plutôt mal que bien, dans la douleur même et sur fond de nombreux scandales, avec un exercice, encore un, qui ne laissera pas que de bons souvenirs en atteignant des pics rarement égalés dans l’art de faire craindre le pire. Bonjour les vacances (méritées ?) et surtout bon débarras en espérant revoir bientôt nos élites reprendre les chemins (toujours aussi durs !!!) de la raison. Il faut espérer…

La Coupe ne se connaît pas de référence
Jeudi soir, en nocturne, et dans ce qui tournera finalement au sommet d’une autre saison à mettre aux oubliettes et à ne conseiller sous aucun prétexte aux puristes, la JS Kabylie, à l’occasion d’une belle soirée ramadanesque qui fait finalement rêver toute la Kabylie, réalisait l’essentiel dans son jardin du «1er-Novembre» en battant, en bon outsider et fort logiquement d’ailleurs, une équipe usmiste qui n’aura jamais pu ou su faire respecter son statut de leader d’un championnat tardant à livrer ses verdicts à tous les échelons de la hiérarchie, la lutte faisant encore rage tant pour l’attribution du titre que pour la relégation. Ils étaient, à l’appel de la 28e étape, trois candidats à la succession du CS Constantine, le détenteur de la couronne nationale en titre. Les Unionistes algérois dans l’obligation de se tourner vers les calculettes et qui n’ont (plutôt si car ils n’ont plus besoin que d’un succès pour réaliser la timbale) presque plus leur destin en mains après avoir vu, impuissants, leur avance en tête du peloton fondre comme neige au soleil, ouvrant ainsi la voie à la meute de poursuivants menés par des «Canaris» du Djurdjura sur le retour et bien dans leur nouveau rôle en rêvant de s’imposer sur le fil. D’autant plus sérieusement qu’au moment où ils disposaient du chef de fil à l’arrivée d’un sommet qui aura tenu toutes ses promesses sur le plan populaire, la super affiche ayant drainé, comme on le pressentait, la foule des grands soirs, le 3e larron, la belle et incontestable surprise de cette saison qui tire à sa fin sur une autre info dont le football algérien, en grand habitué désormais des rubriques faits-divers (cette histoire de match truqué pour les besoins de paris clandestins en France et révélée par le Journal hexagonal, «l’équipe», n’est pas faite, loin s’en faut, pour arranger les affaires, dès lors que la Fifa ne tardera pas à demander des explications, voire des comptes), en l’occurrence le Paradou AC (la référence des références dans nos murs en termes de formation à la base en plus de s’imposer, au fil des ans, en grand fournisseur devant l’Eternel de nos Equipes nationales en jeunes talents de qualité) tombait à domicile et contre toute attente devant la lanterne rouge (l’USM Bel-Abbès qui s’en revient chez lui avec trois précieux points lui permettant de gagner trois places au classement général provisoire en passant de la 16e et dernière position qu’il cède au DRB Tadjenanet, à la 13e position celle de 1er non relégable) dans ce qui semble aller vers un tournant majeur dans la course au maintien, son adversaire du jour, le onze phare de la Mekerra pouvant entrevoir le reste du calendrier avec un meilleur moral et, surtout, des chances réelles d’éviter le purgatoire. Aussi surement qu’il s’agissait, peut-être, des dernières chances du club cher au président de la Faf, Zetchi, de fausser compagnie au tandem USMA- JSK que les deux ultimes rounds devraient départager non sans un suspense à son comble. Le PAC donc qui cale sèchement mais qui garde espoir. Espère mieux qu’une 3e place sur le podium (par exemple le titre de vice-champion ouvrant droit à la Ligue des champions africaine) mais qui met une croix sur ce costume de champion qui lui ouvrait pourtant les bras sous réserve, bien sûr, de contre-performances du tandem menant la course en tête.

Un PAC… surprise
Les jeux d’ores et déjà faits, les dès jetés pour des «pacistes» qui risquent de payer cher leur désinvolture (il ne faut jamais, n’est-ce pas, vendre la peau de l’ours avant de l’avoir achevé) lors d’une sortie où on ne reconnaîtra pas cette fringante formation qui, de l’avis de tous les observateurs, pratique le meilleur football actuellement dans une compétition dont elle constitue une belle note de fraîcheur. Une des rares belles notes. L’exemple à suivre en matière de gestion des ressources humaines en plus de figurer, pour souligner les mérites des responsables en charge de ce sigle surpris régulièrement à exporter (ce qui n’est pas, on ne le répétera malheureusement jamais assez, le point fort de notre sport-roi porté sur le bricolage et le résultat à tout prix) ses pépites hors frontières, parmi les plus petits budgets de championnats de Ligue1 et 2 «Mobilis» navigant à vue et sans réel attrait malgré leur caractère budgétivore et vivant aux crochets du contribuable par le truchement de subventions étatiques à la destination plus que douteuse, car sans impact positif. Le Paradou AC toujours aux devants de la scène et qui, cette fois, se montre ambitieux en s’invitant aux rôles principaux dans la course au titre. Tenant tête au chef de file usmiste et son plus dangereux poursuivant, le onze de la Ville des Genêts auteur d’un joli parcours et croyant en sa bonne étoile (la couronne restant mathématiquement jouable) à deux escales avant l’arrivée en gare de la grande caravane. Une belle surprise et les «Bleus» de Hydra qui se mettent à rêver d’un destin national sans s’éloigner de sa mission principale qui fait de ses initiales la destination préférée des stars en herbe. Des stars confirmées et dans les calepins de tous les recruteurs d’ici et … d’ailleurs. Surprise aussi mais un peu moins, plutôt largement moins, attendue avec cette disparition intrigante de son école de la carte de l’épreuve-reine en ne plaçant qu’un seul représentant en U17 face à la sympathique équipe de l’E.S. Ouargla, qui crée d’ailleurs la sensation de l’édition en s’offrant le précieux et très désiré trophée. Contrairement aux pronostics, et pour résumer, les sites désignés pour abriter les finales 2019, à savoir les stades des frères-Brakni et de Mustapha-Tchaker de Blida, ont assisté, en plus de la bouffée d’oxygène sudiste (l’ES Ouargla, U17) applaudie chaleureusement, au couronnement respectivement du NA Hussein-Dey (U14), de l’ES Sétif qui fait coup double (U15 et U19, ces derniers sont tout proches de remporter le titre de champions de la catégorie, mais sont en concurrence féroce, voire en ballottage défavorable avec … le Paradou AC qui semble avoir toutes les cartes en main pour une belle consolation) et l’USM El-Harrach en «réserves.» Surprise donc et échec cinglant pour une école qui nous a habitués à mieux côté performances en jeunes ou simple petite pause avant un nouveau redéploiement sur un chapitre où elle montre toujours la voie à suivre ? Ou simple effet Coupe d’Algérie, l’auguste dame nous ayant toujours (ce qui fait son charme) habitués aux surprises ? Pour les observateurs, on opte sans réfléchir pour la seconde explication. Pour dire et rappeler qu’il faut compter sur ses précieux services quand il s’agira de nos différentes équipes nationales.
Des Boudaoui, Naidji, Loucif, qui brillent de mille feux et ne tapent pas pour rien dans l’œil du sélectionneur Belmadi, et avant eux les Atal qui crève l’écran en Europe, Benguit, Meziani et consorts, sont là pour le confirmer. Merci toutefois la Coupe de ne pas trop s’arrêter sur les pronostics. De ne jamais, ou rarement, constituer un indicateur de choix pour nous livrer des vérités sur le niveau d’ensemble. Et quand il s’agit d’accorder ses faveurs…
Par Azouaou Aghiles

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