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Le FGAR réalise un bilan timide : 2.000 garanties de crédit octroyées en 15 ans

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Le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR) n’a accordé que 2.000 garanties depuis sa création il y a 15 ans. «Les résultats sont modestes comparativement à la taille des PME algériennes», a reconnu hier, Abderraouf Khalef, directeur général du fonds, au cours de son intervention dans le Forum organisé par le site électronique Algérie-Éco.

«On peut mieux faire », a affirmé Abderraouf Khalef au cours de son intervention, tout en expliquant qu’ « en comparaison avec le nombre de PME dans d’autres pays méditerranéens, l’Algérie a accusé des retards en matière de création et d’aide aux PME». « Certes le bilan est timide, mais il est à noter qu’en termes de valeur, le bilan est conséquent », a précisé Abderraouf Khalef tout en indiquant que « le montant global des garanties est de l’ordre de 150 milliards de dinars, soit 1.5 milliard de dollars ». Les projets garantis ont permis la création de plus de 60.000 emplois. S’étalant davantage dans les chiffres, le DG a indiqué que 50% du portefeuille du FGAR est destiné à l’industrie, suivie du BTPH avec 28%. L’hôte du forum a expliqué ces faibles résultats par la méconnaissance de ce produit par les opérateurs économiques qui présentent parfois des études économiques incomplètes. « Notre réseau est timide et ne compte que 4 antennes à l’échelle nationale », a-t-il expliqué, tout en précisant que ces antennes sont situées au niveau des wilayas de Oran, Annaba, Biskra et Ouargla. D’autre part, il dira que ce timide bilan est justifié aussi par l’appréhension des banques qui refusent d’accorder des crédits à des postulants qui ont pourtant obtenu la garantie du FGAR. « Le capital est frileux en Algérie », a-t-il reconnu. Cependant, le DG a tenu à noter que le FGAR s’engage à fournir plus d’efforts au cours de l’année 2017, et ce, afin d’accompagner davantage les petites et moyennes entreprises. « Tout le monde doit mettre la main à la pâte », a-t-il martelé avant de faire état du taux de mortalité de ces PME qui reste minime. « Au niveau du FGAR, le taux de mortalité des PME ayant bénéficié de garantie se situe entre 6% et 7% », a expliqué l’intervenant. Toutefois, il reconnaitra qu’en matière de garantie le FGAR privilégie les petits projets, au détriment des grands projets qui demandent une grande prise de risque. « En cas d’échec du projet, le FGAR s’engage à rembourser 40% du crédit bancaire », a fait savoir l’intervenant qui affirme que la moyenne de garantie ouverte ne dépasse pas les 25 millions de DA. En ce qui concerne les mesures prises afin d’améliorer le rendement du Fonds, l’hôte du Forum a affirmé que de nouveaux produits seront prochainement mis en place, tout en se focalisant sur le rôle que jouera dorénavant la communication dans la nouvelle stratégie du FGAR.
D’autre part, il a fait savoir qu’une joint venture, sera prochainement signée avec l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) pour s’approcher des jeunes investisseurs et leur faire découvrir ce dispositif. En effet, pour lui « l’Ansej est une niche pour le FGAR ». Abordant la nouvelle loi d’orientation sur la petite et moyenne entreprises, il a expliqué que celle-ci constitue une « aubaine pour l’émergence des PME en Algérie ». En effet, selon ses dires cette loi permet de passer au stade de développement de la PME dans notre pays. En sus, il notera avec satisfaction la mise en place d’un Fonds d’amorçage afin de favoriser l’émergence de startups innovantes. Ces Fonds permettront de « pallier le défaut de financement de la phase pré-création de l’entreprise », a-t-il indiqué dans cette optique, tout en rappelant que le FGAR accompagne ces entreprises dans plusieurs phases.
Lamia Boufassa

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