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Le faible pouvoir d’achat des algériens reste aussi un facteur incriminé : « La cherté du prix des livres reste posée au Sila »

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Les visiteurs de la 23e édition du Salon international du livre (SILA 2018), à son 5e jour, ont relevé, hier, au « Courrier D’Algérie », la cherté du livre produit en Algérie. Ces derniers considèrent, que cette cherté est aussi valable pour des livres importés.

Pour tenter de lever le voile sur cette situation, nous nous sommes rapprochés de certains habitués du salon. Abdelhak, un informaticien explique que cette année le livre est trop cher au « Sila ». « Son prix varie en moyenne entre 500 et 3500 DA », a-t-il souligné dans ce sens, ajoutant, toutefois que : « les livres historiques et les romans sont les plus vendus et les plus chers de tous les livres existant au salon». Samira et sa sœur Farida attestent pour leur part que cette cherté des livres mit au pouvoir d’achat des Algériens qui est souvent faible. Farida précise à ce propos que : « Moi je travaille, mais je ne peux pas me permettre d’acheter un roman de 2300 DA », renchérit-elle. Badr-Eddine, un jeune étudiant estime aussi que cette année le livre est plus cher que l’année précédente : « Mais, malheureusement pour les besoins de mes études, je dois acheter au moins deux livres pour préparer ma thèse de fin d’année », a-t-il poursuivi. Par ailleurs, il juge : «  De même, la plupart des Algériens ne peuvent pas acheter ces livres avec des coûts très élevés, vu que le pouvoir d’achat de la population s’est fortement dégradé, notamment, ces dernières années».

« La cherté des livres pénalise la lecture… »
Aussi, il suffit de faire un petit tour dans les différents stands pour constater cette cherté des livres. De même , nous avons remarqué que les étals sont bien fournis en titres de genres divers et les visiteurs demandent les prix des livres sans pouvoir les acheter. Et pour comprendre cette situation, nous avons eu l’occasion d’ interroger Salah, un jeune imprimeur, résidant à Alger, venant au « Sila » pour acheter des livres et des manuels scolaires à ses enfants. Celui-ci nous confirme, à ce propos, que les prix des ouvrages proposés cette année ont subi une hausse vertigineuse, jugeant ainsi que ce constat est particulièrement valable s’agissant des livres importés : « Qui sont, aussi trop chers », déplore t-il encore. Notre interlocuteur a tout de même estimé que cette cherté des livres pénalise beaucoup la lecture : « En espérant que les visiteurs au « Sila » auront les possibilités de se rabattre sur quelques promotions par certains éditeurs  dans les jours qui suivent», a-t-il souhaité. Son ami, Omar nous a dit, pour sa part qu’il est étourdi par ces prix : « Je ne sais pas pourquoi ils gonflent les prix chaque année au moment du « Sila » ….c’est incroyable », dira t-il encore.
Pour sa part, Rafik un éditeur rencontré au salon a attribué cette cherté de prix des livres à la hausse du prix du papier dans l’édition. Tout en mettant à ce propos l’importance de la mise en place de mécanismes pérennes pour sauver ce secteur et cette industrie du livre.

« Les livres parascolaires sont aussi chers »
De même, les livres parascolaires et certains manuels scolaires ont enregistré une hausse vertigineuse de leurs prix, estiment certains visiteurs rencontrés au « Sila », ils considèrent à cet effet que cette cherté des livres constitue un obstacle à l’épanouissement de la lecture chez les enfants.
Mehdi Isikioune

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