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LE DG DE LA PCH À PROPOS DES MÉDICAMENTS : « Le dossier des ruptures est clos »

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« Nous avons eu des instructions pour éviter les pénuries de médicaments et nous avons pris nos dispositions pour sécuriser nos approvisionnements.

Nous avons lancé, à cet effet, tous les appels à concurrence notamment les appels d’offres, les consultations et les achats directs pour approvisionner les stocks de la PCH et ceux des hôpitaux. À travers ce programme, nous avons déjà réceptionné plus de 624 produits dont 278 produits localement, soit 44% de toutes nos acquisitions  et 336 produits importés, soit 56%.  Pour moi le dossier des ruptures est déjà clos » a déclaré, hier, le DG de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Ferhat Samir, sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale. Plus explicite, l’invité de la Radio nationale, a indiqué que la PCH s’est engagée avec des fournisseurs notamment pour le médicament, affirmant avoir signé 134 marchés, 15 contrats issus de consultations et 8 autres issus des achats directs pour sécuriser les  stocks de la PCH et des pharmacies, assurant que la PCH a accordé la priorité à la production nationale car toute perturbation du marché externe impactera, sans aucun doute, les approvisionnements de la PCH. Le DG de la PCH a fait également savoir que plusieurs fournisseurs ont signé avec la Pharmacie centrale pour son approvisionnement en matière de cancérologie. « Actuellement nous ne parlons plus de ruptures mais de produits innovants. Nous avons signé avec des fournisseurs de produits innovants (30 produits innovants de haut niveau) qui seront mis à disposition des praticiens de la santé. Ces médicaments innovants concernent essentiellement la cancérologie et l’oncologie » a indiqué l’hôte de la chaîne 3. Il a rappelé dans le même contexte que la PCH a engagé une enveloppe de 20 milliards de dinars pour l’importation des médicaments dits « innovants ». Les réductions accordées par les fournisseurs pour les mêmes produits et pour les mêmes quantités a ramené la facture à seulement 15 milliards de dinars », a-t-il expliqué.

Le PCH est « à l’aise » financièrement
S’agissant de la cherté excessive de ces produits, le responsable de la PCH a affirmé que l’Etat ne lésine jamais sur les moyens financiers à mettre à la disposition de la pharmacie centrale pour permettre aux malades de bénéficier des meilleurs traitements possibles, assurant que  la PCH est dans une situation d’aisance financière qui lui permet d’acheter ces médicaments en citant en exemple une injection pour la cancérologie qui fait 40 millions de centimes. « L’État algérien a fait l’effort nécessaire et maintenant c’est aux praticiens d’en faire la suite » a-t -il dit à ce sujet.
Pour mieux maîtriser les commandes et les achats, l’invité de Souhila El Hachemi, a rappelé le lancement du bon de commande électronique qui permet d’avoir une meilleure visibilité sur les stocks les besoins réels des hôpitaux. « À travers la numérisation nous avons la possibilité d’avoir l’œil sur les stocks réels des hôpitaux, sur les stocks des services et sur la consommation du produit au niveau du lit du malade. Et c’est à travers cette maîtrise que nous allons établir notre programme d’achat sur la base de données réelles », a souligné Ferhat Samir. Il a également tenu à rappeler que grâce à la numérisation, la PCH a désormais une meilleure   visibilité sur les stocks des hôpitaux étant donné que tous les établissements hospitaliers doivent déclarer leurs stocks y compris les produits en voie de péremption car, a-t-il dit, la PCH est investie « d’une mission de régulation entre les différents hôpitaux et autres établissements de santé.

Les dettes des hôpitaux effacées
S’agissant de la dette des hôpitaux, le DG de la PCH a indiqué que les pouvoirs publics ont engagé la procédure pour éponger les créances des hôpitaux et l’effacement de cette ardoise estimée à 225 milliards de dinars. « Nous avons déjà reçu 75 milliards de dinars dans le cadre de la loi de finance 2022. Et c’est à travers cet effacement que nous avons pu acheter les produits innovants. Nous allons également recevoir 75 milliards de dinars dans le cadre de la loi de finance 2023. Le reste sera versé dans le cadre de la loi de finance 2024. Ceci est donc un effort considérable consenti par les pouvoirs publics » a déclaré l’intervenant. Il a également fait savoir que tout sera réorganisé au niveau de la PCH pour mettre en place une gestion moderne par le biais d’une nouvelle modification de la procédure d’acquisition des produits, des commandes ainsi que sur les marchés de la PCH  qui va connaître un amendement adapté au code du marché public. Un amendement de 33 points. Revenant aux ruptures récurrentes  en médicaments constatées à chaque fois,  FERHAT Samir a rappelé que l’Algérie est liée  au marché international et  à cause du Covid des usines ont fermé et les seuls producteurs asiatiques n’arrivaient pas à satisfaire la demande internationale. La baisse des prix, ajoute-t-il encore, a permis également l’accessibilité de beaucoup de pays pauvres à ces médicaments ce qui a augmenté cette demande. À cela s’ajoute, selon la même source, la défaillance des fournisseurs face auxquels nous appliquons des pénalités de retard et bien d’autres facteurs encore. L’intervenant estime que la meilleure façon d’éviter ces situations réside dans la production nationale qu’il faut privilégier et encourager pour garantir la sécurité de nos approvisionnements en médicaments, appelant par la même à l’encouragement de la production nationale en matière première car même les producteurs locaux dépendent de l’importation de cette matière. Concernant des stocks périmés au niveau de la PCH, l’intervenant a rappelé l’existence d’un cahier de charge pour la destruction de ces produits. « Nous avons une disposition au niveau de nos marchés qui impose aux fournisseurs de remplacer ces produits ou de les rembourser. Nous comptons engager des poursuites judiciaires contre certains fournisseurs ne respectant pas cette procédure. Nous allons donc procéder à la destruction de ces produits au frais de ces fournisseurs », a-t-il fait savoir sur ce point.
Brahim O.

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