Accueil ACTUALITÉ Le conseil des ministres planche sur la LFC 2016 : La politique...

Le conseil des ministres planche sur la LFC 2016 : La politique sociale maintenue

0

La crise économique qui frappe l’Algérie depuis la chute des prix du pétrole n’a pas eu raison de la politique sociale de l’État. Même en cette période de vaches maigres, l’État maintient ses engagements en matière de politique sociale. Lors du Conseil des ministres qu’il a présidé mardi, le président de la République a réaffirmé l’engagement de l’État à maintenir sa politique sociale. C’est une question de choix. Si le président Bouteflika a confirmé le caractère social de l’État, il n’en demeure pas moins qu’il a demandé au gouvernement de dire toute la vérité au peuple, concernant l’intensité de la crise économique que traverse le pays. Ainsi, le gouvernement a maintenu ses choix en matière de soutien aux investissements publics et de politique sociale, dans le projet de loi de Finances 2016, tout en exhortant les investisseurs à s’impliquer davantage dans la croissance et l’emploi. Au moment où les recettes budgétaires sont appelées à perdre 4% de leur enveloppe financière, par rapport à 2015, dans le sillage de la baisse de près de 50% des revenus tirés des hydrocarbures, et une baisse de 9% des dépenses budgétaires, le projet de loi de Finances de 2016 (PLF-2016), approuvé par le Conseil des ministres, prévoit une hausse importante des transferts sociaux. Ces transferts évolueront de 7,5% pour atteindre 23% du budget de l’État de 2016 avec 477 milliards (mds) de DA pour le soutien à l’habitat, 446 mds DA pour le soutien aux familles et 316,5 mds de DA pour le soutien à la santé publique. À ces subventions budgétisées s’ajoutent quelque 1 500 mds de DA de subventions indirectes qui seront notamment consacrées à payer le différentiel entre les prix réels et les prix de cession des carburants et du gaz naturel en 2016. Le PLF-2016 comporte, cependant, des revalorisations de taxes, notamment sur les carburants, la téléphonie mobile et les produits de luxe importés. L’année prochaine, l’Algérie consacrera près de 40% de ses dépenses à l’investissement public, et plus de 20% de son budget au développement humain et au bien-être des ménages.

De nouvelles mesures pour attirer davantages des IDE
Par ailleurs, et pour faire face à la chute des prix du pétrole, le gouvernement doit diversifier son économie et prendre des mesures pour attirer davantage d’investisseurs étrangers. Dans ce sens, le Conseil des ministres a avalisé l’avant-projet de loi sur l’investissement qui initie de nouvelles facilitations notamment en faveur de l’investissement étranger et en partenariat. Ce texte abroge certaines dispositions en vigueur, comme l’annulation de la disposition exigeant des bilans excédentaires en devises pour les investisseurs étrangers, celle soumettant les investissements étrangers, réalisés avant 2009, à la règle de la majorité nationale (51/49%) en cas de changement du registre du commerce, ainsi que l’obligation de financement local de l’apport de l’investisseur étranger. L’assouplissement dans l’exercice par l’État de son droit de préemption en cas de cession à l’étranger par un investisseur de ses actions dans un projet localisé, ainsi que la canalisation des soutiens publics à l’investissement vers un nouveau palier de transparence et d’efficacité des intervenants et vers la satisfaction des besoins réels de l’économie nationale sont les deux autres réformes principales introduites par le texte. À partir des efforts de soutien apportés par ce nouveau texte, ainsi que par les dispositions déjà introduites par les lois de finances précédentes et la PLF-2016 dans l’acte d’investissement, les investisseurs locaux devraient apporter la contrepartie pour la création de richesse et d’emplois. Le maintien du soutien étatique à l’investissement, qui a atteint, selon le Président, des seuils «sans comparaison» en matière fiscale et foncière, ainsi qu’en matière d’allègement des charges sur le crédit et sur l’emploi, exige un retour en production de biens et de services. Les efforts déployés en termes de soutien à l’investissement exigent une relation «gagnant-gagnant» entre l’État et les agents économiques.
Hacène Nait Amara

 

Article précédentLe conseil des ministres planche sur la LFC-2016 : Une réserve de fonds de 1 797 milliards DA, à fin 2016
Article suivantRéformes sécuritaires et politiques : Une architecture en place depuis 25 ans, selon la Présidence

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.