Accueil ACTUALITÉ L’ALGÉRIE S’ENGAGE DANS LA FINANCE ISLAMIQUE : Une alternative pour l’économie

L’ALGÉRIE S’ENGAGE DANS LA FINANCE ISLAMIQUE : Une alternative pour l’économie

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Appelées par les experts en économie «finances alternatives», la finance islamique est considérée comme une solution viable pour booster le financement et l’économie en Algérie, en vue de diversifier ses sources de financement externes, jugées par les spécialistes du domaine, essentielles et cruciales. Pouvant selon ces experts, contribuer au financement des entreprises nationales, les finances alternatives permettent l’utilisation des Sukuk (certificat d’investissement conforme à la chariâ:Ndlr) soit, la création d’une offre grand public, dont celle qui aura pour premier effet de soutenir le marché de l’immobilier et de la construction par l’octroi de crédits. Ces derniers se traduiront par la mise sur le marché de comptes d’épargne sans intérêts selon Abdelhakim Hadjou,le directeur général de Trust Assurance, rencontré lors du Symposium algérien de l’assurance et de la finance islamique (SAAFI) 2018, qui se déroule au Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger les 24 et 25 du mois courant, estime que la finance islamique en Algérie a pour but «de renforcer l’inclusion financière et permet d’augmenter la bancarisation. Elle permet aussi aux gens de placer leur argent en faisant confiance aux produits de financement au lieu de faire des autofinancements et permettre aux compagnies d’assurances de faire des offres de couverture et les gens acceptent de se couvrir et de protéger leur patrimoine»,a-t-il déclaré.

La finance islamique peut-elle être une voie pour récupérer l’argent informel ?
Dans le même contexte, les experts en économie défendent (et argumentent) la finance islamique comme un instrument financier qui pourra aider à capter l’argent informel dans le secteur bancaire car selon le même responsable, «la finance islamique protège les utilisateurs de ce produit, notamment les institutions contre toute situation qui ne soit pas conforme à la chariâ».
Nacer Hideur, directeur général de «ASSALAM BANK» a, aussi, expliqué qu’effectivement «le produit islamique permet de récupérer une partie des ressources financières informelles qui se développent en dehors du circuit bancaire», ajoutant, dans le même sujet, que parmi les objectifs recherchés de la finance islamique celui de capter «une bonne partie de cette exclusion de la sphère bancaire», affirme-t-il. Un autre avis plus réaliste, récolté lors de cet évènement financier est celui de Saïd Karim, divisionnaire et chargé de communication à la banque «El-Baraka». Ce dernier précise que «la finance islamique s’engage pour la récupération de l’argent informel mais pas dans sa totalité», précisant que «l’institutionnalisation de la finance islamique n’arrivera pas seule à capter cet argent».Selon lui, pour traiter le problème de l’informel, il faut aller beaucoup plus en profondeur «et régler le problème à la source pour qu’on puisse récupérer cette masse monétaire», a-t-il déclaré.
Zahia Guerni

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