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L’ALGÉRIE MET EN GARDE CONTRE TOUTE TENTATIVE D’INTERVENTION ÉTRANGÈRE AU NIGER : Retour à l’ordre constitutionnel, le seul salut 

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L’Algérie, qui suit avec intérêt la situation au Niger, a appelé à un retour à l’ordre constitutionnel qui doit s’accomplir par des moyens pacifiques, « qui éviteront au Niger frère et à l’ensemble de la région un surcroît d’insécurité et d’instabilité et à nos peuples un surcroît d’adversité et d’épreuves, précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

Cette position de soutien au président légitime, Bazoum, s’inscrit dans le cadre du respect de l’Algérie des résolutions de l’Union africaine qui «délégitiment» tout pouvoir installé par la force des armes et au mépris de l’ordre constitutionnel des pays membres de l’Union. Partant de ce principe et préoccupée par les conséquences qui pourraient découler de cet épisode politique que traverse ce pays voisin, l’Algérie met en garde et appelle à la prudence et à la retenue face aux intentions d’interventions militaires étrangères qui sont, malheureusement, considérées comme des options envisageables et utilisables alors qu’elles ne sont que des facteurs de complication et d’aggravation de la crise actuelle », conclut le communiqué.
Il faut préciser dans ce cadre, qu’une véritable fébrilité agite les cercles du pouvoir en France où le recours à un coup de force est envisagé. Des voix se sont élevées pour appeler l’état-major de l’armée française à envisager un scénario d’intervention identique à celui du mois de mai 1978 quand la légion étrangère avait sauté sur la ville zaïroise de Kolwezi au motif de sauver des ressortissants français coincés dans une zone de combat entre groupes rivaux au Zaïre. Les véritables motifs de cette intervention, sont en réalité, la protection des intérêts de la France dans cette région minière de l’Afrique. La France a toujours fait de la région du Sahel et de ses anciennes colonies en Afrique centrale, sa corne d’abondance d’où elle puise sa richesse et sa prospérité. Il faut préciser dans ce cadre que plus de 50 centrales nucléaires dans le monde fonctionnent grâce à l’uranium extrait du Niger par l’entreprise Areva. La perspective de perdre ce filon fait peur aux français qui voient leur influence dans le continent noir se réduire chaque jour un peu plus. La France est présente au Niger avec 1 500 hommes sans compter les forces spéciales. Le nouveau partenariat militaire mis sur pied avec le président Mohamed Bazoum, qualifié par les politiques françaises, grand ami de Paris et de l’Occident, se veut le modèle d’une nouvelle forme de coopération censée tirer les leçons du passé. Certes, les forces françaises opèrent en fonction des requêtes de l’armée nigérienne dans sa guerre contre les groupes terroristes. Mais le dispositif français en place est d’abord destiné à protéger les intérêts de Paris. Dans un Tweet, l’ancien diplomate et ex-ambassadeur français à Washington Gérard Araud écrivait, « maintenant que le Sahel est presque perdu ne commettons pas les mêmes erreurs au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Il est nécessaire de changer, du tout au tout la forme de notre présence en fermant les bases et en apprenant la discrétion. Le risque de voir une intervention militaire dans ce pays est grand et la mise en garde de l’Algérie est largement justifiée car, c’est une véritable guerre engagée entre des intérêts qui puisent leur richesse de ce pays et qui verraient d’un mauvais œil la volonté de son peuple de s’affranchir des tutelles étrangères qui l’ont ruiné et l’ont poussé sur les routes à la recherche de survie et de sécurité.
Slimane B.

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