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L’Afrique sera en Chine, débutseptembre prochain : Le Forum Sino-Africain promet de marquer un vif élan, dans la coopération Sud-Sud

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Devenu un évènement et un rendez-vous régulier entre l’Afrique et la Chine, le prochain Forum Afrique-Chine, (FOCAC) qu’abritera Pékin, les 3 et 4 septembre prochains, marquera un nouveau tournant, dans les relations et la coopération entre le continent africain et la Chine, au regard de l’agenda et de la teneur les travaux de ce Sommet que présidera le chef d’État chinois, Xi Jinping.

Les deux parties affichent une volonté réelle d’intensifier leur coopération, notamment en inscrivant tous les aspects politiques dans les relations Afrique-Chine.
Tout le monde aura les yeux braqués sur Pékin , début septembre prochain, à l’occasion de la tenue, durant deux jours, des travaux du Forum Afrique-Chine dont, les organisateurs et les participants, les présidents et chefs de gouvernements des pays africains, soulignent l’ importance, sur fond des mutations survenues et celles en cours, dans les rapports internationaux, avec notamment l’émergence en cours d’un monde multipolaire. Le Forum de coopération Afrique-Chine discutera de la coopération sino-africaine, notamment par l’adoption et la réalisation effective de projets futurs, dans le cadre de la ceinture et de la route de soie, que la Chine s’applique à mettre en œuvre, depuis sa présentation, il y a cinq ans, par le président chinois, Xi Jinping. Les travaux du sommet de Beijing, du FOCAC, qui compte donner un nouveau départ aux relations entre l’Afrique et la Chine, se dérouleront sous le thème central «Chine et Afrique : vers une communauté de destin encore plus solide via la coopération gagnant-gagnant» et devraient, selon des observateurs de la scène internationale, «renforcer» les efforts conjoints pour un monde plus équilibré, vue que le destin de chacun et de l’ensemble de l’humanité est lié à l’autre. Soutenu par cette démarche et approche à promouvoir, à l’avenir, les deux parties sembles plus déterminées à coopérer, d’une manière efficiente, et le Rendez-vous de septembre, compte dégager une vision plus large, dans la coopération et le partenariat, à divers niveaux, touchant différents domaines. Depuis sa création, en 2000, le FOCAC est devenu, au fil du temps et au regard du rythme et de la teneur de ses travaux, un modèle de coopération Sud-Sud, et les 18 dernières années, ses recommandations et ses décisions se sont traduites, par des avancées notables, de cette coopération, Sud-Sud, notamment sur les plans, politique, économique, des échanges entre la Chine et l’Afrique, en particulier , selon des experts de la scène internationale, après le Sommet, de 2015, à Johannesburg, en Afrique du Sud. Du Premier rendez-vous, en 2000 jusqu’à celui tenu, en 2017, il faut noter que le volume commercial entre la Chine et l’Afrique a été multiplié par 17 et les investissements de la Chine en Afrique ont connu également une augmentation soutenue. En tant que plateforme importante et espace dédié à la coopération et le dialogue entre Pékin et les pays africains, le Forum a ouvert la voie à la réalisation de nombreux grands projets d’infrastructures, réduisant ainsi considérablement le déficit en la matière, notamment en infrastructures de bases, condition essentielle pour tout développement durable, socio-économique, du continent.

un forum incluant l’initiative de «la ceinture et la route», l’agenda 2063 de l’UA et celui de 2030 de l’ONU
Inscrivant le Forum Afrique-Chine, de septembre 2018, sous «Chine et Afrique : vers une communauté de destin encore plus solide via la coopération gagnant-gagnant», les travaux s’articuleront pour inclure les perspectives visées par l’initiative de «la Ceinture et la Route» et les deux agendas, respectivement de 2063 de l’Union africaine (UA) et de 2030 de l’Organisations des Nations unies (ONU). Pour citer les quelques projets, réalisés dans le cadre de la coopération entre Pékin et des pays africains, il y a le chemin de fer Ethiopie-Djibouti, celui aussi, à écartement normal du Kenya, liant Mombasa à Naïrobi outre le démarrage des activités du Centre de coopération Chine-Afrique, pour l’environnement (CCCAE), basé au Kenya, après l’installation, hier, à l’Office de l’ONU, à Naïrobi, du secrétariat intérimaire chargé de le gérer. Joyce Msuya, directrice exécutive adjointe du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) présente, hier, à la cérémonie, elle a indiqué, qu’en devenant opérationnel, le centre en question contribuera à la croissance inclusive et verte en Afrique, en affirmant que «le Centre est une plateforme de coopération Sud-Sud destinée à protéger notre environnement et stimuler la coopération sino-africaine», a-t-elle déclaré.
Gagnant en crédibilité et notamment en efficacité, au vue des réalisations, de la teneur de la coopération Sud-Sud, et du rythme soutenue rythmant le cours des relations entre Pékin et les pays africains, les précédents Sommets du FOCAC et l’application efficace de ces recommandations et des plans dégagés, au terme de chaque rendez-vous, depuis son lancement en 2000, ces éléments ont «fortement stimulés», soulignent des experts, le développement économique et social en Afrique, même s’il reste encore beaucoup à faire. Dans son intervention, à l’occasion de l’installation du secrétariat du dit -Centre, la diplomate chinoise, Sun Baohong a indiqué que son pays a mis une enveloppe de 1 million de dollars à la disposition, en soutien au travail et aux opérations clés du CCCAE.
Les politiques environnementales, la formation et le renforcement des capacités, au cœur de la coopération future entre la Chine et l’Afrique
Dans son intervention, Elle a exprimé l’espoir, de voir le CCCAE «servir de plaque tournante » pour promouvoir l’interaction et le dialogue, sur «les politiques environnementales, la formation et le renforcement des capacités » cite-t-elle. De son côté, le ministre chinois de l’écologie et de l’environnement, Li Ganjie, a réitéré, dans sa lettre envoyée aux présents, , à cette cérémonie, la volonté et la détermination de la Chine à soutenir le continent africain dans la réalisation de ses aspirations écologiques.
Affirmant, écrit-il, que «la Chine partagera avec ses amis africains les concepts et les expériences de nos progrès écologiques et de notre protection de l’environnement, promouvra la communication et la coopération mutuelles» il a ajouté que Pékin «abordera conjointement» avec les africains «les défis environnementaux mondiaux», a-t-il déclaré. Il fait rappeler qu’après l’adoption par le Monde de la COP 21, dès l’arrivée de Donald Trump, à la Maison Blanche, le président américain a annoncé la décision du retrait de son pays de la COP 21, ce qui impliquera des retombées néfastes et directes sur le Climat. Les changements climatiques ayant et continuent d’impacter négativement les écosystèmes et les modes de vies, notamment dans notre continent, dont ses régions les plus vulnérables, causant davantage la déforestation, la désertification, l’assèchement des lacs et l’étendue de la sécheresse, poussant les habitants à l’exode, abandonnant ainsi des régions et des espaces, dépourvus des conditions de vie normale et simple, ne serait-ce par l’activité agricole, de pêche et la chasse, après l’avoir été durant des millions d’années. Plus explicite sur l’initiative de «la Ceinture et la Route», Liu Yongfu, chef du Bureau du groupe dirigeant du Conseil des Affaires d’État de la Chine pour la lutte contre la pauvreté et le développement, a déclaré que l’initiative «aide à promouvoir le développement économique et social, tout en réduisant la pauvreté» a-t-il précisé. Pour le responsable chinois «réduire la pauvreté et réaliser le développement durable sont des objectifs partagés et des missions historiques de la Chine et de l’Afrique», a indiqué, lors d’une conférence sur la réduction de la pauvreté et le développement dans le cadre de la préparation du Forum de coopération Afrique- Chine. Depuis le lancement de l’initiative en question, il y a cinq ans, le volume total des échanges commerciaux, entre la Chine et les pays le long de ces routes commerciales terrestres et maritimes, a dépassé 5 000 milliards de dollars, tandis que les investissements ont totalisé, quant à eux 70 milliards de dollars, selon Liu. Yongfu, qui précisera que son pays «continuera de former des professionnels africains spécialisés dans la réduction de la pauvreté, en fonction des besoins des pays africains, a précisé M. Liu. Un rapport, réalisé par une université chinoise, publié récemment, indique que la coopération sino-africaine en matière de réduction de la pauvreté dans le cadre de l’initiative «s’effectue par la transmission de l’industrie manufacturière, ainsi que les investissements dans le développement agricole et la construction d’infrastructures». À cela s’ajoute, poursuivent les rédacteurs du document : «en plus des technologies, des investissements et du matériel», la formation du personnel constitue également, est-il indiqué, «un domaine important de la coopération en matière de réduction de la pauvreté». Preuve en est, le «renforcement», par les deux parties, de «leurs échanges en technologies, et les échanges de personnel» ont été également renforcés», a noté un responsable de l’UA, participant à la conférence, dans le cadre des préparatifs du rendez -vous de Pékin, entre les responsables africains et chinois.
Karima Bennour

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