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La responsable de l’organisation de la jeunesse africaine, à DK News, hier : «il faut privilégier la coopération et le partenariat inter-africain»

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Pour la responsable de l’organisation de la jeunesse africaine, Mme Francine Muyumba, le continent africain, à travers ses ressources humaines et leurs capacités dans divers secteurs, doit se «réveiller» et «porter» davantage sa voix dans les espaces internationaux, en vue de garantir et préserver sa souveraineté dans les prises de décisions concernant les questions importantes qui engagent l’avenir du notre continent.

Première femme élue à la tête de l’Union des jeunes africaines, Muyumba plaide pour un meilleur encadrement de la jeunesse africaine, sur les plans local et continental, en invitant les dirigeants africains à consentir davantage d’efforts pour l’implication de la jeunesse du continent dans la gouvernance et la prise de décision. Invitée, hier, au Forum de Dk News, pour animer une conférence débat sur la réalité de la Femme africaine et arabe, la Congolaise, Furaha Muyumba, affichant une volonté et l’engagement à apporter son édifice dans l’amélioration des conditions socio-économiques des peuples d’Afrique, elle mise sur le travail de « coopération et en partenariat» entre les synergies africaines, dont l’entreprenariat, voie à même de générer des emplois et aussi améliorer l’employabilité des jeunes. Ne manquant pas de souligner l’importance « de la solidarité africaine » pour enregistrer des avancées significatives en matière, outre d’amélioration des conditions de vie des africains, l’intervenante invite les Etats du continent «à privilégier» les relations inter-africaines, notamment en matière d’investissements et de contrats de marchés. Pour Furaha Muyumba «il est temps de changer certaines pratiques» suggère –t-elle, et d’inviter les décideurs africains à multiplier « le partenariat économique entre africains» affirmant que l’Afrique regorge d’entreprises compétentes et de renommée internationale, elle lance plus loin «alors pourquoi nous sollicitons et privilégions souvent des entreprises anglaises ou françaises, alors que les notres ont prouvé leurs compétences et leur savoir-faire notamment dans certains domaines?» s’est-elle interrogée. Pour celle qui ne perd pas de vue les leçons et les enseignements de l’histoire de ses prédécesseurs dans les combats et les luttes des indépendances sur le Continent africain. Pour ne citer que la figure mythique de l’indépendance congolaise, Patrice Lumumba, le défunt leader sud-africain Nelson Mandela, ou celui qui à consacré sa vie aux luttes contre le colonialisme et le néo-colonialisme, Thomas Sankara, et Chiekh Anta Diop, dont les travaux marquèrent le retour de la conscience historique de l’Afrique, appelant à la permanence du combat contre le racisme sous toutes ses formes et sans oublier les pionniers, hommes et femmes de la guerre de libération pour l’indépendance de l’Algérie. C’est en s’appuyant sur ces parcours des Africains, que l’invitée du quotidien national, plaide pour une réforme des Nations unies et notamment de son Conseil de sécurité, qui consacre une place Considérable pour l’Afrique, « un siège permanent » au sein de ce Conseil onusien pour l’Union africaine. Car pour Francine Furaha, il est inadmissible que les crises, les conflits ou les problèmes auxquels est confrontée l’Afrique « sont traités » par ce Conseil, alors que l’Afrique ne siège pas au même titre que ses membres et de rappeler pertinemment que « les problèmes africains doivent être traités par les Africains» à travers leurs institutions, dont principalement l’Union africaine. Ne manquant pas à cette occasion, de déplorer le non-parachèvement de la décolonisation sur le continent, tant que le Sahara occidental est colonisé.
Karima Bennour

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