Accueil ACTUALITÉ LA PRODUCTION CÉRÉALIÈRE RESTE «RELATIVEMENT TIMIDE» : L’Algérie dépend toujours des importations

LA PRODUCTION CÉRÉALIÈRE RESTE «RELATIVEMENT TIMIDE» : L’Algérie dépend toujours des importations

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Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari a reconnu, hier, que la production céréalière demeure «relativement timide», puisqu’elle n’a pas dépassé les 41 millions de quintaux durant la période 2013-2018.
Intervenant à l’occasion de la conférence nationale sur le développement de la filière céréalière, le ministre a précisé que «la valeur de la production de cette filière représentait 7,5 % de la production agricole globale du pays». Par conséquent, il a avoué que «le volume de production ne suffit pas pour couvrir les besoins de consommation en la matière, ce qui nous pousse à recourir à l’importation, notamment de blé tendre, par quantités considérables et de manière croissante». Ceci est dû au nombre réduit d’exploitations agricoles. En effet, selon les chiffres fournis par Chérif Omari, l’Algérie «compte quelques 600 exploitations agricoles activant dans la production céréalière sur une superficie de 3,5 millions d’hectares, soit 41% de la superficie agricole utile ». Ceci reste en deçà des compétences et des richesses dont recèle le pays. Par ailleurs, toujours en langage des chiffres, le ministre a fait savoir que la valeur de la production agricole des céréales a dépassé 220 milliards DA en 2018 dont 141 milliards DA de blé dur.
Mettant en valeur les efforts fournis pour le développement de la filière céréalière, Omari a affirmé que la stratégie du gouvernement visait à «réaliser la complémentarité entre les chaînes de valeur pour la filière agricole et agroalimentaire à travers l’encadrement de toutes les initiatives et les procédures des secteurs public et privé», le but étant, a-t-il dit, «l’optimisation de la production agricole à travers l’amélioration des marges de développement et la relance des capacités productives par taux de rendement par hectare».
Outre le renforcement de l’organe d’unification des standards et des normes, l’utilisation des engrais agréés et l’exploitation rationnelle des eaux, cette stratégie vise également le renforcement du programme d’amélioration des semences à travers l’organe de protection et de valorisation des ressources végétales, la promotion de l’utilisation des semences agréées en incitant les agriculteurs à les utiliser.
De surcroît, le ministre a mis l’accent sur l’impératif de mettre à la disposition des agriculteurs les matériels et les équipements agricoles adaptés aux différentes cultures et régions agricoles dans le cadre de la modernisation des systèmes de production agricole et l’intensification et l’amélioration de la qualité de production à travers l’automatisation des cultures et la réduction du taux de détérioration des récoltes. L’effort est orienté aussi, a-t-il ajouté, vers « le renforcement de la logistique concernant le transport, les capacités de stockage, les systèmes de distribution, la mobilisation des agriculteurs et l’encadrement professionnel et administratif ».
Lamia Boufassa

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