Les enseignants affiliés au Conseil national autonome de l’enseignement secondaire et technique ont décidé de poursuivre leur mouvement de contestation. Lors de la deuxième journée de grève, nombreux sont les établissements scolaires, notamment du Secondaire, à y répondre. N’ayant pas constaté de réaction de la part du ministère de l’Éducation nationale, suite à la première journée de débrayage, lundi 16 février, le Cnapest a reconduit, donc, son action. À Alger, le débrayage a connu un suivi mitigé, comme lors de la première journée, dans la commune de Bab-el-Oued, à titre d’exemple, les lycées Okba, Émir-Abdelkader n’ont pas enregistré de perturbation dans les cours, qui ont été assurés normalement, selon des élèves et des enseignants. Par contre, au Lycée Frantz-Fanon, les cours ont été perturbés par la grève de plusieurs enseignants, affiliés au Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, a-t-on signalé auprès de la direction de l’établissement. Même situation au niveau des deux autres paliers, où la grève a été diversement suivie dans les communes de Bab-el- Oued et Alger-Centre. Dans la commune de Kouba, par contre, plusieurs établissements, dont le lycée Bahia, ont enregistré des arrêts de cours, les élèves ayant été libérés par leurs enseignants. Le constat dans les autres wilayas du pays est pratiquement le même. À l’Ouest, la grève a été très peu suivie. Que ce soit à Oran, Mostaganem, Tlemcen, Relizane, ou encore à Mascara, Aïn-Témouchent, Saïda, Sidi-Bel-Abbès, le mot d’ordre de grève a connu un suivi faible à mitigé. Dans certains établissements, les élèves ont rebroussé chemin devant le refus de leurs enseignants à assurer les cours, alors que dans d’autres lycées, des enseignants ont assuré normalement leurs séances, contrairement à certains de leurs collègues qui ont débrayé. La grève s’est poursuivie à son deuxième jour, dans certains établissements éducatifs de la wilaya d’Ouargla. Certains enseignants n’ont pas assuré leurs cours dans les établissements du chef-lieu de wilaya, à l’instar des lycées Si-Chérif-Ali-Mellah, M’barek-el-Mili ou El-Khawarizmi, où des taux de suivi mitigé ont été constatés, au moment où plusieurs autres sont entrés en classe et ont dispensé normalement leurs cours. Dans le centre du pays, le deuxième jour de la grève reconductible déclenchée par le Cnapest a connu une adhésion mitigée d’un cycle scolaire à un autre. À Blida, le débrayage a été suivi de manière mitigé, les élèves ayant, dans certains établissements, eu cours, à l’image de l’école primaire Hessamnia-Hamid et celle des garçons de Zaâbana, au centre-ville. Le mot d’ordre de grève a été, par ailleurs, peu suivi dans le cycle moyen, à Constantine, mais relativement respecté dans le palier secondaire. Le directeur de l’éducation, soulignant le fonctionnement à 100% des écoles primaires, a fait savoir que sur les 4 040 enseignants du Moyen, 139 n’ont pas rejoint leurs classes, soit un taux de 3%. Dans les lycées, le mouvement a été davantage suivi, puisque sur les 2 683 professeurs affectés au cycle secondaire, 838 sont en grève, soit un taux de 31%, selon ce responsable qui a précisé que le taux de suivi global est de 8,86%. À noter que le taux général de participation à la grève à été estimé à 80%, par le Cnapest, alors que le ministère a annoncé un taux de moins de 6%. Il est important de souligner qu’une rencontre entre les syndicats et le ministère de l’Éducation est prévue aujourd’hui. Les syndicats espèrent que cette rencontre puisse aboutir à la résolution concrète des problèmes des enseignants.
Ania Naït Chalal