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La grève de l’intersyndicale largement suivie au niveau national : Paralysie dans plusieurs secteurs

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Le mouvement de grève générale, auquel avaient appelé les 14 syndicats autonomes représentant plusieurs secteurs, a été observé hier. Les initiateurs de ce mouvement se félicitent de la forte adhésion des travailleurs au niveau national mais dénoncent toutefois la répression des manifestants dans les wilayas ou devaient se tenir des rassemblements, notamment, celle de Bouira.

Les travailleurs des secteurs de la Santé, de l’Éducation, de la Fonction publique, de la Formation, des Télécom ainsi que les vétérinaires et les employés de sonelgaz ont répondu favorablement hier au mot d’ordre de grève de l’intersyndicale, a en croire les propos du secrétaire général du SATEF Boualem Amoura. Joint par téléphone, il a fait savoir que la grève générale a été largement suivie notamment dans le secteur de l’Éducation nationale. Cependant il a dénoncé la répression dont ont fait objet les contestataires qui ont tenté d’organiser un rassemblement devant le siège de la wilaya de Bouira. Selon le syndicaliste, une armada des services de forces de l’ordre a été déployée pour empêcher l’action alors que plusieurs arrestations avaient été enregistrées. Le secrétaire général du SNPSP, Ilyes Merabet, s’est également félicité de la mobilisation des adhérents de son syndicat à cette journée de contestation.
«Le taux moyen de suivi de la grève des adhérents au SNPSP a été évalué à 75% », a-t-il révélé. Tout en se félicitant de ce résultat, notre interlocuteur a souligné que le service minimum a été toutefois assuré. Concernant les sit-in qui devraient être organisés en parallèle de la grève générale, tout comme le SG du SATEF, Ilyes Merabet a également dénoncé la forte mobilisation de la police afin d’empêcher la tenue du rassemblement à Bouira, contrairement aux 3 autres wilayas à l’instar de Laghouat, Annaba, et Oran ou ces actions ont été organisées dans le calme et sans débordement. «Nous avons été choqués par le comportement et le langage de certains policiers.
C’était du pur excès de zèle» a confié le SG du SNPSP. Et de poursuivre, nous savons que les rassemblements sont interdits dans la capitale, mais pourquoi nous empêcher dans les autres wilayas, s’est-il interrogé.
Ce qui est certain, en tout cas, poursuit Merabet, c’est que la lutte de l’intersyndicale continuera jusqu’à au moins l’ouverture des portes du dialogue avec le gouvernement qui n’a donné aucune suite aux nombreuses sollicitations de la coalition formulées par écrit. S’agissant des prochaines actions à organiser, il a souligné qu’il convient d’abord de se réunir afin d’évaluer cette journée de grève et de décider des suites à entreprendre. Il convient de rappeler qu’après avoir été violemment empêché de tenir un rassemblement à Alger le 14 février dernier, ce regroupement de syndicats autonomes avait décidé de hausser le ton et de renouer avec les actions de grèves. Décidé à l’issue d’une réunion de travail tenue le mois de février, le débrayage vise selon ses initiateurs, à dénoncer en premier lieu les atteintes aux libertés syndicales et la façon de gérer les conflits collectifs mais aussi pour réitérer l’attachement des travailleurs à leur plateforme de revendications. Il s’agit de la demande de l’abrogation de la loi sur la retraite portant suppression de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, la révision de l’avant-projet de loi sur le travail, et enfin de la protection du pouvoir d’achat des fonctionnaires.
Ania Nait Chalal-Nait Baha

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