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Khatri Addouh, chef des négociateurs du Front Polisario : «Les postures de Paris et de Rabat à l’UE n’encouragent pas la mission de Köhler»

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Le président du parlement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), chef de la délégation des négociateurs du Front Polisario, Khatri Addouh a affirmé, hier, que « notre bataille au sein de l’Union européenne (UE) est avec la France, pour faire valoir nos droits légitimes, confortés par les décisions de la justice de l’UE», lesquelles souligne-t-il «sont violés par Paris, via ses manœuvres pour inclure le Sahara occidental, dans les Accords de l’UE avec l’occupant marocain» a soutenu hier, l’invité du Forum du quotidien national Echaab. Pour notre interlocuteur, la lutte du peuple sahraoui à travers son unique et représentant légitime le Front Polisario, pour faire valoir ses droits légitimes au sein des institutions européennes, pour exclure le Sahara occidental de tout accord entre l’UE et Rabat, lequel droit a été conforté par les décisions successives de la justice de l’UE, nous amène à dire, que «cette lutte nous la menons d’abord contre la France avant le Maroc» dans ses volets politique, juridique et diplomatique, cite, hier, le président du parlement sahraoui. Affirmant que «si ce n’était pas le soutien inconditionnel de la France à l’occupation marocaine», le système politique colonial de Rabat au Sahara occidental «se serait effondré depuis longtemps» affirmant que la France officielle «demeure fidèle à la pensée coloniale» qu’elle a promue tout au long de son histoire, en colonisant des régions et des pays à travers le monde dont ceux d’Afrique. Et c’est ce rôle de soutien à l’occupant marocain, que la France «joue au sein du Conseil de sécurité» pour bloquer «toute voie permettant l’application du droit international» au Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda des Nations Unies (ONU) et de l’Union africaine (UA). À notre question sur les conséquences des postures exprimées et affichées de Paris au sein des Institutions et de l’Espace de l’UE, en faveur du maintien de l’occupation marocaine au Sahara occidental, au moment ou l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Köhler œuvre et consent des efforts pour en finir avec le conflit opposant le Maroc et le Front Polisario, selon les principes et la Charte de l’ONU le chef des négociateurs du Front Polisario est affirmatif. Pour notre interlocuteur, les postures persistantes en question de Paris, «n’encouragent nullement les efforts de Kôhler» nous a-t-il affirmé, hier, avant d’ajouter que ce «sont là des postures qui n’augurent rien de bien» pour le règlement pacifique de la question sahraouie, selon les résolutions de l’Onu et de l’UA, la mission de son envoyé spécial onusien, Kôhler.
Lequel processus onusien rappelle le responsable sahraoui, le Front Polisario s’y engage, pour mettre enfin un terme au système politique colonial, au Sahara Occidental, lequel a et continue d’engendrer des souffrances au peuple sahraoui, «lequel est déterminé à faire valoir ses droits, dont le droit à l’autodétermination» souligne hier l’invité du Forum d’Echâab. Rappelant que le déplacement à Bruxelles, du responsable onusien, l’ex-président Allemand, Köhler, ainsi que celui qu’il a effectué, au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en vue de réunir les conditions pour persévérer dans sa démarche, visant à tenir des négociations à l’arrêt depuis 2012, sans conditions préalables, entre le Front Polisario et le Maroc, les récentes postures de Paris et Rabat au sein de l’UE, illustrent on ne peut mieux le fossé existant entre leurs déclarations respectives et les faits.
Au moment ou la France et Rabat ne ratent pas l’occasion d’exprimer leur soutien à la mission du responsable onusien, Kôhler, les responsables français et marocains adoptent des positions en violation du Droit européen et de la Légalité internationale. Alors que la cause sahraouie ne cesse d’aller d’acquis en acquis sur le plan diplomatique, juridique et économique, avec le retrait, faut-il le noter, d’entreprises étrangères et internationales de leurs activités dans les territoires sahraouis occupés, car en violation du droit international, notre interlocuteur affirme que l’occupant marocain ne cesse, de son côté «d’enregistrer des camouflets» a-t-il indiqué.
Karima Bennour

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