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ILS REFUSENT DE  SE CONFORMER  AUX RÈGLES DE PRÉVENTION CONTRE LE COVID-19 : Sit-in des chauffeurs de taxi aujourd’hui à Alger

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Les conditions de prévention contre le Covid-19, imposées par les autorités à certaines activités de transport urbain dans le cadre de l’application de la deuxième phase de déconfinement, semblent ne pas être du goût des professionnels du secteur. Pour exprimer leur rejet à ces mesures, qualifiées de «contraignantes », les chauffeurs de taxi prévoient de se rassembler aujourd’hui à la gare routière du Caroubier, à Alger.

C’est ce qu’a fait savoir hier, Sid-ali Aït el-Hocine, membre de la coordination des chauffeurs de Taxi d’Alger affiliée à l’UGTA. Contacté par téléphone, notre source a laissé entendre que la situation financière «difficile» que traversent les chauffeurs de Taxi ne leur permet pas de reprendre le travail en respectant les conditions qui leur sont exigées. «Ces derniers font face à de nombreuses contraintes financières qui se sont accentuées durant la période de confinement durant laquelle ils n’ont pas travaillé», a expliqué Aït el-Hocine. Selon lui, environ 200 000 DA de frais se sont accumulées sur le dos de ces taxieurs citant entre autres les frais de cotisation à la CASNOS, le payement des impôts, le contrôle technique du véhicule… Ceci explique, a-t-il tenté de justifier, l’impossibilité pour eux de supporter les charges des frais liées aux mesures sanitaires de lutte contre la propagation du virus. Ainsi, les taxieurs adhérents à la coordination ont proposé de se rassembler demain (aujourd’hui NDLR) au niveau de la gare routière de Kharouba pour appeler à l’ouverture des canaux de dialogue avec la tutelle ministérielle et discuter des différents problèmes auxquels ils font face, a-t-il plaidé.
Exerçant le métier de chauffeur de taxi depuis 6 ans, Khaled, trentagénaire, a confié que « depuis le début du confinement, il n’a pas mis un sous dans la poche ». Il révélera que même l’aide de 10 000 DA accordée par l’état pour aider justement les travailleurs impactés par les mesures de prévention contre la pandémie, n’a pas été perçu du moins par la plupart des chauffeurs de taxi de la capitale, contrairement aux autres wilayas. « Nous faisons déjà face à beaucoup de problèmes et de contraintes financières, que nous avons soumis à la tutelle à maintes reprises. On vient aujourd’hui nous compliquer davantage la situation avec des conditions auxquelles nous ne pouvons nous soumettre financièrement », a-t-il maintenu.
Il convient de rappeler que le gouvernement a décidé samedi de la reprise de certaines activités de transports urbains par taxi individuel dans le cadre de la deuxième phase de déconfinement, sous réserve, toutefois, du respect de certaines règles de prévention. Il s’agit notamment, de l’obligation du port de masque de protection pour le chauffeur et pour le client, la mise à disposition d’une solution hydro-alcoolique pour les clients,  la limitation du nombre de clients à un seul au maximum, sauf dans le cas de personne accompagnée.
Aussi, le client doit se placer du côté droit de la banquette arrière du Taxi, doter les sièges de housses ou de films en plastique facilitant les opérations de désinfection, soumettre le taxi à une opération régulière de nettoyage et de désinfection, et enfin le nettoyage systématique des accoudoirs, des poignées de portes et des repose-têtes avec un produit désinfectant.
Ania Nait chalal

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