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Il était un des hommes forts de lère Boumediène et ex-memebre du conseil de la Révolution : Mohamed Salah Yahiaoui s’éteint à 86 ans

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Le moudjahid et ancien colonel Mohamed Salah Yahiaoui est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital militaire de Ain Naadja, à Alger, à l’âge de 86 ans des suites d’une longue maladie. Né en 1932 à Barika, à Batna, Mohamed Salah Yahiaoui était instituteur avant de rejoindre le maquis en 1956, où il devient membre de l’État-major général dirigé par le colonel Houari Boumediène. Membre du conseil de la Révolution (1965-1977) lors du coup d’État du 19 juin 1965, qui avait renversé le président Ahmed Benbella, il est nommé à la tête de l’Ecole militaire de Cherchell de 1968 à 1977. En novembre 1977, il est chargé par le président Boumediène de reprendre en main le Parti (1977-1979). À la mort de ce dernier, le colonel Chadli Bendjedid lui est préféré. Mohamed Salah Yahiaoui était avec le président Abdelaziz Bouteflika les deux derniers membres en vie du conseil de la Révolution. Yahiaoui s’engage dans l’armée de libération en 1956 comme officier et membre de l’État-major. Il fut le représentant de l’Armée avec le grade de major pendant la tenue du congrès du parti le 16 avril 1964 et en qualité de membre du Comité central du parti. Il a été chef de la troisième Région militaire entre les années 1964-1969, membre du conseil de la Révolution en juillet 1969 et octobre 1977 date de sa désignation comme responsable au sein du parti chargé de sa structuration et de son organisation et de l’encadrement des associations de masse. Il échoue à succéder à Houari Boumediène face à Chadli Bendjedid. Plus tard, il dira que c’était lui qui avait préféré s’écarter et laisser le chemin à Bendjedid. En mai 1980, les membres du comité central du parti retirent leur confiance au coordinateur du parti et ce fut le prélude de son éviction définitive du parti et de l’État. Mohamed Chérif Messadia et Chadli Bendjedid prennent alors la responsabilité du parti.
Il compte alors parmi les opposants aux réformes économiques et aux orientations du Front de libération nationale pendant la présidence de Abdelhamid Mehri. Il a été élu membre du comité central du FLN lors de son dernier congrès tenu en février 1998. Il reste parmi les personnalités politiques les plus influentes de l’époque de Boumediène. Son enterrement a eu lieu hier, dans l’après midi, au cimetière de Sidi Yahia.
I.M. Amine

LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA REND UN VIBRANT HOMMAGE À MOHAMED SALAH YAHIAOUI:
«Un homme altruiste ayant prôné le sacrifice et le martyre»
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a adressé hier, un message de condoléances à la famille du moudjahid, Mohamed Salah Yahiaoui, décédé vendredi à l’âge de 81 ans, dans lequel il a qualifié l’homme d' »altruiste de nature, ayant adopté le sacrifice en tant que mode et le martyre en tant qu’aspiration ».
« C’est avec une grande affliction que je présente mes sincères condoléances, suite à la perte d’un brave compagnon d’arme et un fervent défenseur des principes et idéaux nobles, à savoir: le moudjahid, militant et cher ami, Mohamed Salah Yahiaoui, qui s’est engagé avec bravoure sur le champ de bataille, aux cotés des vaillants ayant longuement lutté dans les maquis et partout, sans jamais un jour baisser les bras ou montrer un signe de faiblesse, vivant en toute plénitude, altruiste de nature avec le sacrifice pour mode et le martyre comme aspiration », a écrit le président de la République.
« Disciple de l’école des Oulémas musulmans où il a s’est abreuvé du fleuve de la clémence, de la droiture, de la fierté et de l’amour de la patrie, ce jeune lion de la révolution n’a pas manqué à l’appel du devoir, endossant un lourd fardeau que même les braves et les vaillants n’oseraient assumer pour s’affranchir des griffes d’un occupant, qui s’est accaparé de notre chère patrie et pris en esclave son peuple pour plus d’un siècle, jusqu’au déclenchement de la Guerre de libération nationale, lors de laquelle les Moudjahidine ont mis à rude épreuve les forces coloniales, réussissant grâce à leur courage et à l’aide de Dieu, en dépit d’un flagrant déséquilibre des forces, à se faire justice et à recouvrer l’indépendance de notre pays », a ajouté le chef de l’État.
R.S.

ILS ONT DIT DE MOHAMED SALAH YAHIAOUI
Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine :
« Yahiaoui était un homme au service de son pays ; c’était un héros et un homme qui avait beaucoup fait pour son pays. Je reprends ici un mot qu’il disait lui-même, à savoir que le peuple algérien est obligé d’être toujours le vainqueur ! ».

Saïd Bouhadja, président à l’APN :
« Nous venons de perdre un des grands hommes de l’Algérie. Yahiaoui était un militant qui savait prendre en charge les soucis de la base et du petit peuple. Il avait une morale dans son action, et cette morale s’appelle la probité ».

Djamel Ould Abbès, SG du FLN :
«Du temps qu’il était à la tête du parti, il avait renforcé le FLN et fait de lui un puissant appareil au service de l’État. Il m’a bien sûr précédé à la tête du FLN, et je peux vous dire qu’en son temps, il avait donné de la vigueur au parti, et il est resté longtemps avec nous au comité central ».

Salah Goudjil, sénateur :
« Nous sommes réellement attristés par cette perte cruelle ; il était un moudjahid sincère et un ancien combattant connu pour ses faits d’armes. Il avait été blessé par balles dans plusieurs batailles, ce qui renseigne sur l’action menée par lui sur le terrain des opérations».
Propos recueillis par Mohamed Amrouni

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