Accueil ACTUALITÉ IL COMPTE DÉCLINER UNE FEUILLE DE ROUTE DE SORTIE DE CRISE :...

IL COMPTE DÉCLINER UNE FEUILLE DE ROUTE DE SORTIE DE CRISE : Ahmed Taleb Ibrahimi rompt son silence

0

L’ancien ministre des Affaires Étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, sous l’ère de la présidence de Chadli Bendjedid, devrait annoncer aujourd’hui sa feuille de route de sortie de crise politique, à laquelle est confronté le pays.

L’initiative qu’il devrait rendre public, aujourd’hui, selon des médias, devrait, porter sur la transition, qui semble s’imposer par la mobilisation soutenue du mouvement populaire pacifique, pour le changement du système politique en place, vu notamment l’impossibilité politique et technique de tenir l’élection présidentielle du 4 juillet, selon la feuille de route de Abdelkader Bensalah, chef d’État par intérim, suite à l’application de l’article 102 de la Constitution. Du coup, c’est possible que Taleb Ibrahimi optera, dans le fond, pour la même feuille de route que celle avancée par l’opposition, proposant une période de transition de six (06) mois sous la présidence d’un président ou d’un conseil présidentiel, une période devant être accompagnée par l’Institution militaire. Pour rappel, dans la lettre co-signée, Rachid Benyellès, Ali Yahia Abdennour, et Taleb Ibr ahimi, rendue publique, octobre 2017, qu’ils ont adressé à l’ex-président, Abdelaziz Bouteflika, et dans laquelle les trois signataires avertissent sur les risques d’aller sur un 5ème mandat, demandant à la classe politique de mettre de côté leurs «divergences culturelles, linguistiques et politiques» pour «faire barrage à ceux qui ont confisqué le destin depuis près de 20 ans» faisant allusion au système en place et le clan de Bouteflika. Dans le document en question,  alors que les trois signataires ont indiqué que « nous devons parler que d’une seule voix et nous mobiliser derrière des partis de l’opposition qui s’engageront à respecter un programme d’action commun visant à l’instauration de la démocratie», ces dernières semaines, c’est la classe politique, dont des acteurs de l’opposition qui avancent le nom de Taleb Ibrahimi, lui qui avait suggéré, en octobre 2017,  de rester «mobilisé derrière des partis de l’opposition» . Or, dans le même sillage de cette initiative,on remarque bien que l’apparition de Taleb Ibrahimi en ce moment précis après une longue disparition de la scène politique, notamment après le refus d’agréer son parti,Wafa, dont ses fondamentaux s’appuyaient sur l’idéologie islamiste et voire même «absorber», comme était rapporté, par des médias, les militants de l’ex-FIS dissous !
Il est à noter que depuis le début des débats et discussions, sur les feuilles de route de sortie de crise, des noms et des profils de la gestion de la phase de transition, ont été avancés, par les uns et les autres de la classe politique, dont Ahmed Benbitour, Lakhadar Bouregâa, ex-commandant de la wilaya IV historique, Abdelaziz Rahabi,  Taleb Ibrahimi, Liamine Zeroual, Fatiha Benabou pour ne citer qu’eux, mais depuis pas moins de trois semaines, le nom qui revient avec insistance, sur les débats des plateaux de chaînes TV et porté par des manifestants dans leur mobilisation, mis en évidence, sur les écrans de ces mêmes chaînes, c’est celui de Taleb Ibrahimi.
Rappelons que dans la lettre précitée, Les trois personnalités, dont l’ex- ministre des Affaires étrangères dans les années 80, ont accusé «ceux qui détiennent réellement le pouvoir», à savoir, précisent-t-ils, «l’entourage familial de l’ex-Président et un groupe de puissants oligarques», de «pousser l’arrogance et le mépris envers les citoyens jusqu’à préparer la candidature pour un cinquième mandat présidentiel, d’un vieil homme impotent et incapable de s’exprimer» ont écrit, Rachid Benyellès, Ali Yahia Abdennour et Taleb Ibrahimi, et c’est le peuple, dans sa mobilisation du 22 février dernier, qui a fait basculer le rapport de force, mettant ainsi fin au processus du 5eme mandat, qui a précipité le départ forcé d’Abdelaziz Bouteflika et la chute vertigineuse de son entourage « maffieux » et de ses soutiens.
Sarah Oubraham/Karima B.

Article précédentLE MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR RASSURE : «Pas d’année blanche à l’université»
Article suivantCONVOQUÉS DANS LE CADRE DE L’AFFAIRE DE ALI HADDAD : Ouyahia, Sellal, Karim Djoudi, Benyounès et Zoukh devant le Procureur