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HORMIS L’ENGAGEMENT DE REBRAB ET LES INTENTIONS DE MEHRI : Où sont nos grosses fortunes ?

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Alors que l’économie nationale montre les signes de fébrilité du fait de la chute des cours pétroliers, dont l’impact est prévisible dans les court et moyen termes, l’épidémie du coronavirus est venue en rajouter une couche.

Si maintenant la conjoncture économique n’est pas le propre de l’Algérie, à voir les conséquences d’une pandémie qui a mis à genou les économies mondiales, la solidarité financière en notre pays fait défaut. C’est-à-dire, ils se comptent sur les doigts d’une seule main, nos hommes d’affaires à avoir glissé la main dans la poche, en ces temps où les Algériens ont le plus besoin. Les fortunes nationales, par manque d’esprit de solidarité ou portées sur les calculs boursiers, n’ont pas répondu à l’appel pressant à la contribution financière.
Hormis les exceptions Issad Rebrab, le patron du groupe Cevital, et Djilali Mehri, le magna du groupe éponyme Mehri, les hommes d’affaires algériens ont été aux abonnés absent. En effet, le 18 mars dernier, Rebrab a pris un engagement d’importer de l’étranger d’ « importantes » quantités en appareils de réanimation médicale pour contribuer à la lutte contre le Covid-19 en Algérie. Quelques jours plus tard, il a été reçu par le ministre de la Santé qui a pris acte de l’engagement et les deux parties ont échangé sur les modalités d’une telle opération d’importation. Hier, place à l’autre fortune nationale, Djilali Mehri, qui a affiché son intention de débourser 500 000 euros pour l’acquisition de moyens médicaux pour la même cause. Toutefois, ceci reste en deçà des besoins importants du pays, alors que les autorités publiques ne se sont pas encore fixées sur l’étendue d’une épidémie en plein développement.
Or, en pareille circonstance de crise sanitaire aux retombées économiques effroyables, les hommes d’affaires doivent jouer un rôle important pour venir en aide aux centaines de malades du pays, et les autres encore auxquels il faut s’attendre, à l’effet de pourvoir les hôpitaux en moyens médicaux, tels que les appareils de respirations, les lits de réanimations, les masques, les bavettes etc.
L’appel du personnel médical national a-t-il été ignoré à ce point ? Si les autorités tentent, tant bien que mal, de mettre à disposition des établissements de santé des moyens y afférent, ce qui est leur mission, les fortunes nationales se doivent de se faire primer le réflexe de solidarité sur les « petits » calculs pécuniaires.
Farid Guellil

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