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Ghardaïa : 175 cas de brucellose humaine et 171 autres de leishmaniose cutanée en 2018

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Quelque 175 cas de pathologie de brucellose humaine et 171 autres de leishmaniose cutanée ont été enregistrés durant les huit mois de l’année en cours dans la wilaya de Ghardaïa, selon un bilan arrêté à la fin du mois d’août par la Direction de la santé, de la population, et de la réforme hospitalière (DSPRH).

L’ensemble des personnes affectées par ces pathologies ont été prises en charge par les structures sanitaires réparties sur le territoire de la wilaya et leur état de santé est hors de danger, ont assuré les responsables de la santé. La région de Guerrara, bassin laitier de la wilaya détient le triste record des pathologies (53 cas de brucellose et 99 cas de leishmaniose) suivie de la vallée du M’Zab avec 76 cas de brucellose et 36 cas de leishmaniose, a-t-on détaillé. Ces cas récurrents de ces pathologies sont attribués en premier lieu au non-respect et au mépris des règles d’hygiène et sanitaire, ainsi qu’à la détérioration de l’hygiène environnemental, selon des praticiens de la région . Pour les cas de la brucellose, la consommation de lait cru ou de produits laitiers à base de lait cru notamment «Kamaria» (fromage traditionnel du terroir), ainsi que le refus de quelques éleveurs de vacciner leurs cheptels prétextant que les vaccins sont à l’origine des avortements chez les femelles en gestation (sans preuves) et l’utilisation par plusieurs éleveurs d’un géniteur mâle porteur de bactéries, sont à l’origine de ces cas de brucellose appelé également «fièvre de Malte». Le contrôle rigoureux de la production laitière dans la wilaya et l’interdiction de la vente des produits du terroir à base de lait notamment le fromage traditionnel a permis une baisse «sensible» de cas de brucellose comparativement à la même période de l’année précédente 2017 avec 198 cas contre 1 547 en 2016. Les cas de leishmaniose cutanée, zoonose parasitaire, transmise par un insecte «le phlébotome», diagnostiqués dans la wilaya de Ghardaïa continuent de résister et cela en dépit de la mise en place d’un dispositif de lutte contre les vecteurs de cette maladie épidémiologique et la réalisation des réseaux d’assainissement et autres stations d’épuration dans les localités de la wilaya. «Ces zoonoses constituent un lourd fardeau financier pour le secteur de la santé, « a indiqué le directeur de la santé Ameur Benaissa , «avertissant que ces pathologies particulièrement la leishmaniose risque un accroissement en raison de la dégradation de l’hygiène du milieu, du cadre de vie et l’urbanisation anarchique qui constituent un facteur à risque». La prévention efficace passe par le renforcement des mesures d’hygiène et d’assainissement, notamment à travers l’éradication des insectes transmetteurs de maladies et la régulation du transport des bestiaux et de leur chaîne alimentaire l’élimination des gites de moustiques ainsi que l’élimination de la prolifération d’animaux nuisibles tels les chiens et chats errants.
La sensibilisation des citoyens sur la nécessité de consommer les produits contrôlés, de bouillir le lait dans tous les cas et la lutte contre la dégradation du milieu constituent les seuls moyens pour éradiquer ces zoonoses, a prévenu le directeur de la santé de la wilaya.

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