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Gaspillage durant le Ramadhan : campagne de sensibilisation

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Sous le haut patronage d’Aboubakr Essedik Boucetta, wali de Chlef, une campagne de sensibilisation contre le gaspillage des produits alimentaires a été lancée, dès le premier jour de Ramadan (lundi 6 juin), dans la wilaya de Chlef, et devrait s’étaler jusqu’à la veille de l’Aïd el-fitr. Il faut dire que la frénésie qui s’empare des ménages sur la consommation des produits alimentaires, au cours du mois de Ramadhan, bat chaque année des records, entraînant pas conséquent une hausse significative des prix. Mais cela se traduit surtout par une surconsommation et un gaspillage effréné. D’où l’initiative de la direction du commerce et celle des affaires religieuses qui, chacune dans ses prérogatives, viennent de s’investir pour sensibiliser les fidèles et les citoyens d’une façon générale, sur le gaspillage relevé au cours de ce mois sacré. Il y a lieu de souligner que le mois de Ramadhan entraîne des changements non négligeables sur le comportement des consommateurs : la prise des repas devient nocturne, les heures de travail diminuent, la majorité des personnes se lève pour le « shor », en plus de ces changements, l’état d’abstinence pousse les gens à acheter plus d’aliments qu’ils n’en consomment vraiment, la composition du «f’tour » s’améliore par rapport aux autres mois, et les dépenses en matière de produits alimentaires augmentent significativement. Il a été constaté que la consommation de produits alimentaires pendant le Ramadhan, avec ses particularités sociales et spirituelles, engendre bien des changements dans le mode de vie des consommateurs par rapport aux autres mois de l’année. Selon la direction du commerce « si le mois sacré de Ramadhan connaît habituellement une demande accrue de plusieurs produits alimentaires, notamment les tomates, les dattes, les légumineuses, le lait, le beurre, les limonades, les fruits, la viande ou encore les œufs, par contre les prix des produits de base restent à leurs niveaux habituels, notamment les farines, le sucre, l’huile et le lait et les augmentations de prix enregistrées pour certains produits sont dues essentiellement au comportement du consommateur qui s’approvisionne en quantité supérieure à ses besoins au début du mois sacré et non pas à l’indisponibilité des produits, et de préciser : les cours devront se stabiliser après la première semaine de Ramadhan ». Une virée au niveau de quelques marchés du chef-lieu de wilaya confirme une légère hausse des prix : la carotte et le concombre affichent le prix de 60 DA le kilogramme et la courgette celui de 80 DA. L’incontournable tomate est proposée entre 60 et 90 DA (en fonction du calibre et la qualité). Quant au poivron, le piment ou la laitue leur prix oscille aux environs des 100 DA le kilo. Le haricot vert est cédé à 120 Da le kilo et la fève à 140 DA. La pomme de terre et l’oignon sont plus qu’abordables respectivement à 20 et 35 dinars le kilo. Selon la direction du commerce « la pomme de terre ne connaîtra pas de hausse de prix durant le mois de Ramadhan , sachant que sa consommation diminue en raison des restaurants, fast-food et autres commerces de restauration rapide qui sont fermés durant cette période», souligne-t-elle. Très prisé durant le Ramadhan pour accompagner notamment la chorba, les « bourek » et autres plats gras, le citron affiche le prix de 300 dinars. «En cette saison, le citron est très cher», reconnaissent aussi bien les vendeurs que les consommateurs. Autre produit très demandé en ce mois de jeûne, la viande. Le poulet de chair a connu des le début du mois de jeûne, une légère hausse de 20 dinars par kilo pour se stabiliser à 230 dinars le kilo. Les prix de la viande ovine et bovine n’ont connu aucune augmentation. Les prix s’affichent toujours à 1200 dinars pour la première (viande ovine) et 1000 dinars pour la seconde (viande bovine). Faut-il souligner que le comportement irrationnel du consommateur, au cours de la période précédant le mois sacré et durant les premiers jours, constitue la principale cause des comportements spéculatifs, d’où l’impérieuse nécessité de revoir son mode de consommation durant le Ramadhan où presque tous les foyers cuisinent des quantités conséquentes de nourriture, surestimant souvent les capacités de l’estomac du jeûneur.
Et, dans bien des foyers, ce surplus de nourriture finit malheureusement dans les poubelles. On estime aujourd’hui que 30% des plats préparés au cours du mois de Ramadhan sont jetés. Bien entendu, à voir les poubelles on constate que le pain demeure l’aliment le plus gaspillé.
Bencherki Otsmane

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