Les forces de l’Alternative démocratique lanceront demain une nouvelle initiative politique afin d’apporter leur contribution pour résoudre la crise qui frappe le pays depuis cinq mois et « de répondre aux aspirations de la révolution ».
Les signataires du pacte politique pour une véritable transition démocratique, notamment le FFS, RCD, PT, MDS, UCP, PST, PLD et la LADDH, dévoileront leur feuille de route à l’occasion d’une conférence de presse, demain, au siège du RCD, à El-Biar, Alger. « Face à la révolution pacifique du 22 février dernier portée par des millions d’Algériennes et d’Algériens, le régime en place, qui cherche à se maintenir coûte que coûte, ne cesse de multiplier les manœuvres et les actes répressifs menaçant de mener le pays vers l’impasse», défend le pôle démocratique de l’opposition dans un communiqué à l’issue d’une rencontre, tenue mercredi dernier au siège du PT. Le pôle de l’Alternative démocratique entend participer au grand débat sur la crise politique dans le pays mais il pose toutefois des préalables : « Les signataires du pacte pour l’alternative démocratique appellent à l’arrêt immédiat de la répression sous toutes ses formes, à la libération de Louisa Hanoune, de Lakhdar Bouregâa et de tous les détenus politiques et d’opinion avec l’ouverture du champ politique et médiatique sans lesquels aucune issue positive à la situation actuelle n’est possible». Ce conglomérat des partis de l’opposition, qui défend la voie de sortie de crise passée par une période de transition avant d’entamer tout processus électoral, ont réitéré leur position, en se disant refuser « la politique du fait accompli » qui « consiste à vouloir imposer une élection présidentielle dans le seul but de sauver le système/régime en place ».
Les initiateurs de cette feuille de route ont décliné l’invitation de participer au Forum des forces du changement, réuni le 6 juillet dernier, qu’est un conglomérat de partis de l’opposition regroupés autour de Benflis, ancien Premier ministre et président du parti Talaïe El Hourriet, également candidat potentiel à la présidence de la République, à lequel s’ajoutent plusieurs partis dont la mouvance islamiste en particulier. Ce regroupement se montre plus prompt au compromis avec le pouvoir intérimaire pour aller vers un scrutin présidentiel dans des délais rapprochés.
Les personnalités de ce regroupement ont essuyé récemment des critiques pour ne pas appeler à l’unisson à la libération des détenus et à l’arrêt de la répression. Par ailleurs, les partis de l’Alternative démocratique ont fait part de leurs « inquiétudes suite à la promulgation du décret présidentiel numéro 19-179 du 18 juin 2019 portant création d’un service central de police judiciaire de la sécurité de l’armée en violation de la loi et de la constitution ouvrant la voie à l’arbitraire et menaçant toutes les libertés fondamentales ».
Hamid Mecheri
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