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FIOFA : débat sur le financement cinématographique et la situation du monde arabe

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Le financement cinématographique et la situation instable dans nombre de pays arabes ont été au centre des débats des chefs de festivals arabes du cinéma réunis dimanche dans le cadre de la 8e édition du Festival international d’Oran du film arabe (Fiofa). La chef du Festival « Maouassim » du film arabe à Paris (France), Houda Ibrahim, a estimé que le manque de financement constitue, à l’heure actuelle, une entrave à la relance du cinéma arabe, soulignant que l’instabilité qui règne dans certains pays arabes est à l’origine de ce problème. « Le cinéma et toute autre forme d’expression culturelle et artistique ne peut prospérer que dans la stabilité », a-t-elle affirmé, appelant les pays arabes à s’intéresser au cinéma et à le soutenir en tant que canal et forum importants pour consacrer l’identité. La chef du Festival du film arabe de Zurich (suisse), Aïda Chelgfar, a reconnu, pour sa part, qu’il y a une régression dans le financement de l’industrie du cinéma et des festivals du film arabe, tout en dénonçant l’embargo imposé à la production cinématographique palestinienne par le lobby sioniste. La présidente des Journées cinématographiques de Beyrouth va dans le même sens déplorant l’effet de la régression du financement du 7ème art sur le mouvement cinématographique arabe, citant comme exemple son festival annuel, qui se tient désormais une fois tous les deux ans à cause de ce problème. La représentante de l’Institut du monde arabe de Paris, Lian Chouaf, a attiré, dans le même sens, l’attention sur l’annulation de nombreuses manifestations du cinéma pour manque de financement.
Le débat, auquel ont assisté plusieurs chefs de festivals du cinéma arabe dont le commissaire du Fiofa, Brahim Seddiki, a soulevé, entre autres questions, la nécessité de créer une instance regroupant des instances d’organisation des festivals arabes du cinéma, des mécanismes pour faciliter la circulation des films arabes entre les états, abordant également les stratégies de promotion du film arabe en Europe et hors zone arabe. L’accent a été mis aussi sur l’émergence du film documentaire traitant de sujets de la nation arabe et soulevant certaines de ses préoccupations, et permettant d’accéder à la concurrence mondiale. Les intervenants ont insisté, en outre, sur la nécessité d’orienter le cinéma arabe vers des thématiques pouvant changer les stéréotypes des occidentaux envers la nation arabe, de coordonner les efforts et de coopérer pour concrétiser cet objectif. Les présents à cette réunion ont convenu de poursuivre les consultations allant dans le sens de la promotion de la formation des jeunes cinéastes et de l’organisation d’autres rencontres hors agendas des festivals. Cette réunion sanctionnée par un communiqué a vu la présence de chefs de festivals cinématographiques arabes dont ceux d’Alexandrie et Louxor (Égypte), de Mascate (sultanat d’Oman), de Bahreïn et du Maroc, entre autres.

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