Le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz a appelé le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à «intervenir d’urgence» pour protéger les civils sahraouis de l’oppression marocaine.
Dans une lettre adressée à Ban Ki-moon après une violente attaque marocaine contre des manifestants sahraouis pacifiques à El Ayoun occupée, mardi, le président de la République saharaouie a appelé l’ONU à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser l’oppression marocaine et la torture perpétrée contre les civils sahraouis innocents. Il a souligné la nécessité d’élargir rapidement le mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) afin de protéger et surveiller les droits de l’homme, comme toutes les autres missions de l’ONU dans le monde.
M. Abdelaziz a demandé au SG de l’ONU d’ exercer des pressions sur le Maroc afin de libérer tous les prisonniers politiques sahraouis, en particulier les prisonniers de Gdeim Izik , dénonçant le procès militaire imposé aux civils sahraouis. Pour rappel, plus de 40 personnes ont été blessées mardi suite à une intervention violente des forces d’occupation marocaines contre des manifestants sahraouis dans la ville occupée d’El Ayoun, capitale du Sahara occidental. Les manifestants appelaient pacifiquement au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la nécessité d’une protection onusienne de la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Ces manifestations se sont déroulées en parallèle avec la visite d’une délégation du Haut-Commissariat des Nations-unies dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. D’un autre côté la présidente du centre Robert F. Kennedy des droits de l’homme (RFK), Mme Kerry Kennedy et Santiago A. Canton, directeur exécutif des Partenaires de RFK pour les droits de l’homme, ont réitéré leur appel au Conseil de sécurité de l’ONU en vue d’élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental. Le Conseil de sécurité doit voter la prorogation du mandat de la Minurso le 30 avril prochain. Cette dernière est la seule mission de maintien de la paix établie après 1978 sans un mécanisme de surveillance des droits de l’homme et il n’existe aucun mécanisme international contre les violations des droits humains au Sahara occidental. »Il est honteux qu’un petit groupe de pays dénie au peuple sahraoui un mécanisme de protection des droits de l’homme », a déclaré Kerry Kennedy, ajoutant que « les rapports sur les violations des droits de l’homme au Sahara occidental par le Maroc sont indéniables ».La communauté internationale, a-t-elle souligné, « ne doit pas ignorer les rapports sur la torture que subissent les détenus sahraouis dans les prisons marocaines et les violences commises par l’occupant marocain contre le peuple sahraoui ». Un certain nombre d’organismes internationaux, y compris le Bureau du Haut commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, et le Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, ont appelé « à un mécanisme indépendant de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.
M. Bendib