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ENPC à Chlef : la modernisation des filiales à l’ordre du jour

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A l’instar de la quasi-totalité des entreprises nationales, les filiales de l’Entreprise nationale des plastiques et caoutchoucs (ENPC), implantées au niveau de la zone industrielle d’Oued Sly, se sont assignées comme objecti de moderniser leur outil de production.

Les gérants des filiales en question faut-il le souligner éprouvent des difficultées pour venir à bout des crises qui gangrènent ce groupe industriel qui a su et pu faire les beaux jours de la production nationale des années durant. Une virée au niveau des filiales de l’ENPC nous a permis , en effet, de nous enquérir de près du mode de gestion en vigueur, de l’état des unités de production, ainsi que de la qualité des divers produits. Nous sommes tout d’abord allés à la découverte de la plus importante des trois filiales, Fipexplast en l’occurrence. Sur les lieux, on pouvait voir des employés absorbés par leurs tâches. Un véritable travail de fourmi. Les principaux produits de cette filiale sont, entre autres, le film agricole, le film rétractable, les plaques de polystyrène expansées, les barques, les réservoirs, le matériel de grande ondulation, etc. On y pratique aussi l’usinage et le pistolage sous leurs diverses formes. D’après certains clients rencontrés sur les lieux, la qualité des produits de Fipexplast est irréprochable. Des produits viables qui ont de plus en plus la cote auprès des opérateurs spécialisés. Il est de bon aloi de rappeler que cette filiale était, il y a plus de deux ans, sur le point de mettre la clé sous le paillasson pour des raisons d’insolvabilité. Mais le dévouement de l’équipe de gestion, sous la houlette du chevronné et infatigable P.DG M. Djiroue, a pu sauver in extrémis Fipexplast pour enfin prendre les choses en main et renouer de plus belle avec la production. Les dettes ont été allégées et le matériel de production a, à son tour, été partiellement renouvelé. Aujourd’hui, Fipexplast se projette dans l’avenir et tente de fonctionner selon d’autres stratégies de développement pour élargir sa gamme de produits et gagner davantage de parts de marché. Il existe aussi une autre filiale de l’ENPC à Chlef qui ne cesse de redoubler d’efforts pour améliorer la qualité de ses produits afin de satisfaire et fidéliser l’ensemble de ses clients. Il s’agit de Sotuplast qui est spécialisée dans la fabrication des tubes PEHD, utilisés dans l’adduction et la distribution de l’eau potable, et des tubes PEBD, utilisés généralement dans l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales. De plus, elle se distingue par la fabrication d’un grand nombre de produits injectés.
Cette filiale mise, à présent, sur le recrutement d’un personnel qualifié pour donner un nouvel élan à sa production et parfaire son mode de gestion. En outre, il y a lieu d’évoquer la troisième filiale qui est Lamiplast. Une filiale spécialisée dans la production d’une grande variété de lamifiés décoratifs qui, en fait, sont des matériaux composés de couches d’une matière souple plaquées et collées avec de la résine. Elle fabrique aussi des quantités incalculables de formica. Ce dernier est un matériau plastique stratifié utilisé notamment comme revêtement de meubles, de dessus de comptoirs ou de panneaux isolants. Un produit que recherchent des clients issus des quatre coins du pays. Les plaques extrudées y sont aussi fabriquées sous différentes formes comme lplexiglas, le polyméthacrylate de méthyle, le polystyrène, etc. L’Etat est-il disposé à aider ces filiales de l’ENPC à se régénérer ? Il est judicieux de savoir que lesdites filiales connaissent encore des difficultés financières pour le moins suffocantes. Les crédits infimes dont ils ont bénéficié ne leur ont pas été d’un grand apport pour le renouvellement total de l’ensemble de leurs équipements. A titre d’exemple, on peut citer le matériel de production qui reste vraiment obsolète. Les subventions de l’Etat se font rares et les responsables sont obligés de se démener pour se procurer l’argent nécessaire afin de garantir l’existence même des filiales qu’ils gèrent. Il n’est guère acceptable de voir des filiales de cet acabit aller quémander des sommes modiques auprès d’un certain nombre de créanciers opportunistes alors que l’Algérie a, à sa disposition, tous les moyens pour « ressusciter » ses propres entreprises et pour même en créer d’autres. En somme, il faut que les autorités centrales prennent conscience de l’état peu reluisant des filiales de l’ENPC à Chlef. Il y a vraiment urgence à ce qu’elles décident d’aller à leur rescousse pour les transformer en de véritables fleurons industriels pour l’économie nationale. L’Algérie se trouve dans une période charnière où la priorité doit être accordée aux entreprises nationales pour une réelle sortie de crise.
Bencherki Otsmane

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