L’expérience de l’Algérie dans le domaine de l’énergie demeure très convoitée dans les États africains qui veulent franchir le pas dans le domaine des hydrocarbures ou encore en matière de production et de distribution de l’électricité. Dans ce cadre une forte délégation du ministère de l’énergie et des Mines, sous la conduite de Mohamed Arkab, s’est rendue au Zimbabwe pour une visite de travail de trois jours.
Accompagné d’une forte délégation de hauts responsables du secteur, dont les P-DG de Sonatrach, Sonelgaz, Sonarem et Naftal, pour discuter des possibilités de renforcement de la coopération Algéro-Zimbabwéenne dans ces domaines. La visite « s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre l’Algérie et la République du Zimbabwe dans les domaines de l’Énergie et des Mines, notamment dans les hydrocarbures, les produits pétroliers et l’électricité, ainsi que dans divers domaines d’intérêt commun ». En effet, face à l’augmentation de la demande locale sur les produits énergétiques et l’incapacité du pays à venir en solution, le Zimbabwe vise à développer le secteur, et ce, suite à des découvertes récentes d’importants gisements d’hydrocarbures par une entreprise australienne Invictus Energy dans le nord du pays. Dans son plan de développement pour 2025, le Zimbabwe mise sur le développement et l’amélioration de la production de l’électricité du pays pour accompagner la dynamique du secteur minier. Ce qui explique d’ailleurs la présence du P-DG de Sonelgaz au Zimbabwe, lors de cette visite qui a pour objectif d’identifier les possibilités de coopération dans ce domaine. En fait, cette forte délégation du ministère de l’Énergie exprime la volonté de l’Algérie de renforcer sa position sur le marché énergétique africain, et ce, en saisissant toutes les opportunités d’investissements qui se présentent, notamment dans le domaine dans lequel elle réalise d’énormes performances, les hydrocarbures en particulier. Dans ce sens, le P-DG du premier groupe pétrolier africain, Toufik Hakkar, avait déjà exprimé la position de l’Algérie sur ce dossier il y a quelques mois, devant les membres de l’organisation des pays africains producteurs de l’énergie à Alger. Ce dernier a déjà appelé à une coopération « solide » en matière d’échanges d’expériences et de financement des projets par les pays africains eux-mêmes, sans le recours à des financements extracontinentaux. C’est dans ce sens que de nombreux pays africains se sont précipités pour bénéficier de l’expérience algérienne dans le domaine des énergies, pour relever le défi africain, celui de se positionner sur l’échiquier énergétique international dans une période marquée par une course effrénée vers la diversification des approvisionnements sur l’un des plus importants marchés énergétiques, à savoir le marché européen. Par ailleurs, le Zimbabwe n’est pas le seul à se tourner vers l’Algérie dans ce domaine en particulier, d’autres pays ont exprimé leur volonté de marquer la rupture avec l’ordre ancien où des entités étrangères tirent profit des richesses du continent depuis plusieurs décennies. Dans le cadre de la coopération énergétique avec les pays africains.
Examen de la coopération avec la Tanzanie
Pour sa part, le secrétaire général par intérim du ministère de l’Énergie et des Mines, Miloud Medjelled, a reçu, lundi, le secrétaire général adjoint du ministère tanzanien de l’Énergie, Athumani Mbuttuka avec qui il a examiné les voies et moyens de renforcer la coopération dans le domaine des hydrocarbures et de l’électricité. Tenue au siège du ministère de l’Énergie, la rencontre a permis de passer en revue les derniers développements concernant le plan d’action des experts des deux pays dans l’objectif d’examiner les possibilités de coopération dans le domaine des hydrocarbures (pétrole brut et produits raffinés), du stockage et de transport des hydrocarbures et des produits pétroliers. Les discussions entre les deux responsables ont porté sur les opportunités d’investissement dans l’ingénierie, la production d’électricité, le développement du réseau électrique, la distribution publique du gaz naturel, la formation et les énergies renouvelables. Dans le même sillage, le secrétaire général par intérim a affiché « la disponibilité de l’Algérie à assurer à la Tanzanie l’appui et l’accompagnement nécessaires, et à partager son expérience dans divers domaines », dans le cadre de la stratégie de développement des deux groupes publics Sonatrach et Sonelgaz visant à s’ouvrir sur le marché africain, selon la même source. M. Medjelled a réitéré la volonté de l’Algérie de renforcer les relations bilatérales et d’intensifier les échanges avec les pays africains, notamment dans le cadre de la stratégie de développement des deux groupes publics en l’occurrence Sonatrach et Sonelgaz visant à s’ouvrir sur le marché africain. Dans le même sillage, le secrétaire général par intérim a affiché « la disponibilité de l’Algérie à assurer à la Tanzanie l’appui et l’accompagnement nécessaires, et à partager son expérience dans ces domaines ».
M. Seghilani
