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ELLE NE CÈDE PAS AU CONTRÔLE DE L’ESPACE AÉRIEN SAHRAOUI : L’Espagne se met à dos le Maroc

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Depuis la débâcle du parti au pouvoir en Espagne (Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), un allié du Makhzen, aux élections locales et régionales qui se sont tenues le 14 mai dernier, remportées par son rival, le Parti Populaire (PP), qui a exprimé, à plusieurs reprises, son rejet de la position du gouvernement de Pedro Sanchez sur le Sahara occidental, le Maroc a accentué la pression sur le Premier ministre espagnol pour obtenir le transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara occidental.

En effet, le Maroc qui a accordé une année de répit à l’Espagne sur cette question est revenu à la charge après que Rabat ait reçu la confirmation de la Moncloa (Palais du gouvernement espagnol) que l’Espagne allait arrêter le transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara occidental. Un pacte que Pedro Sanchez, Premier ministre et membre du parti PSOE, a conclu avec Mohamed VI il y a quatre mois. Des doutes planaient alors sur l’avenir de cet accord si jamais Rabat se retrouve face à un exécutif PP-Vox. Le président du parti PP, Alberto Núñez Feijóo, a déjà déclaré qu’il allait rétablir les bonnes relations avec l’Algérie, fortement fragilisées après la décision de Sanchez sur le Sahara occidental. Autrement dit abandonner la position de Sanchez par rapport à la question du Sahara occidental et signer le retour à la légalité internationale y compris dans la gestion de l’espace aérien sahraoui exploité illégalement par le Maroc. Il faut savoir que cet espace est géré depuis des décennies depuis les îles Canaries, comme l’a établi l’Organisation de l’aviation civile internationale des Nations unies. La gestion est assurée par ENAIRE, entreprise publique rattachée au ministère des Transports. Et il est contrôlé de facto par l’Espagne, en raison du statut de puissance administrante du Sahara occidental.
Partant de ce fait, les drones sionistes et marocains qui survolent l’espace aérien sahraoui pour cibler des civils et des commerçants parmi les camionneurs sahraouis, mauritaniens et algériens, sont en violation flagrante du droit international, et ce, avec la complicité de l’Espagne car c’est elle qui gère cet espace depuis les îles Canaries de l’autre côté de l’océan Atlantique, et que le régime du Makhzen demande toujours l’autorisation à l’Espagne pour le passage de ses avions au-dessus de l’espace aérien sahraoui. Une preuve qui déconstruit les allégations de Rabat sur une prétendue souveraineté du royaume alaouite sur le Sahara occidental. Or que depuis l’arrivée de Sanchez, le gouvernement espagnol a entamé des pourparlers avec Rabat pour le transfert de la gestion de l’espace aérien au Sahara occidental et une coordination entre les deux parties dans le but d’atteindre une plus grande sécurité dans les connexions et la coopération technique. Pourtant du point de vue du droit international, l’Espagne n’a aucune autorisation pour décider de céder ou non la gestion de l’espace aérien du Sahara occidental au Maroc du fait que Madrid n’est en fait que la puissance administrante et non le propriétaire de cet espace aérien en dépit de la promesse de Pedro Sanchez à Mohamed VI faite il y a quatre mois. Toutefois, ces pourparlers seraient déjà abandonnés. En effet, à se fier au site espagnol Confidencial Digital, qui cite des sources diplomatiques, le Gouvernement espagnol a décidé d’arrêter la décision du transfert de la gestion de cet espace à la partie marocaine. Cette décision a déjà été transférée à Mohamed VI et le changement de position de Moncloa a provoqué une pression accrue de Rabat sur Ceuta et Melilla, selon la même source. Un état d’hystérie s’est ainsi emparé des dirigeants marocains craignant l’effondrement de tout ce qu’il a construit avec le Premier ministre espagnol sortant, Pedro Sanchez, notamment à la lumière des résultats des sondages d’opinion qui donnent comme favori le Parti populaire d’opposition, dirigé par Alberto Nunez Viejo, pour remporter les prochaines élections législatives anticipées prévues le 23 juillet et qui a réaffirmé à plusieurs reprises son engagement à corriger l’erreur commise par le Premier ministre sortant Pedro Sanchez.
Brahim O.

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