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Droit de l’homme en Algérie : «Peut mieux faire»

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Pour l’ambassadeur de l’Union européenne et chef de la délégation européenne en Algérie, Marek Skolil, il n’y a pas de situation parfaite de respect de droit de l’homme. Même en Europe, dira-t-il, il y a des choses à améliorer. À l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme qui s’est tenue, hier à Alger, en collaboration de la Cncppdh avec la délégation de l’Union européenne en Algérie, il était question, en effet, de faire le point sur la situation des droits de l’homme dans le monde. En ce qui concerne d’abord l’Algérie, Marek Skolil rappelle qu’il y a un travail de coordination qui se fait dans plusieurs domaines entre l’Union et les autorités algériennes, notamment dans la modernisation et la réforme du secteur de la justice. «Nous accompagnons l’Algérie avec des programmes depuis longues dates, ajoute-t-il, avant de juger que le pays adhère au dialogue. Cependant, l’ambassadeur de l’Union européenne reconnaît qu’il y a des choses à améliorer dans la matière de respect des droits de l’homme, sachant, argumente-t-il, qu’il n’existe nulle part de situation parfaite dans ce domaine et ce, même en Europe. «Il y a des situation de non-respects des droits, même en Europe», a-t-il attesté dans ce sens. À une question sur la croissance de l’islamophobie et de racisme dans le Vieux Continent, notamment, de la montée en puissance de certains partis d’extrême droite, le diplomate répond qu’il n’y a pas à s’en faire. «Je ne pense pas que les choses vont changer», estime-t-il, en refusant de commenter le processus politique de tel ou tel pays. Cette déclaration est, faut-il-le noter, une réponse aux représentants du ministère des Affaires étrangères algérien, qui ont exprimé, lors de leur intervention, leur inquiétude quant à la montée de l’extrémisme et de racisme en Europe, et son impact sur les relations de voisinage. La situation des migrants a été également soulevée, qui, pour la connaissance de tous, laisse à désirer dans certains pays de l’Union. On a, à cet effet, saisi l’occasion pour solliciter l’Union européenne à adhérer à certaines conventions, à l’instar de celles des droits des migrants ou encore de la lutte contre le racisme. La journée représente, notamment pour ces responsables, l’occasion d’évaluer la coopération algéro-Union européenne, et d’aller vers la correction de ce qui n’a pas été mis en œuvre, souligne-t-on. Par ailleurs, un représentant de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme qui a évoqué la situation des refugiés subsahariens a souligné que la Cncppdh leur favorise une protection humaine. «On a réglé moult problèmes de ses migrants», déclare-t-il, avant d’estimer que l’Algérie peut donner des exemples à d’autres pays dans ce domaine.
A. N. C.

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