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Diversificaiton de l’économie : un choix dicté par la conjoncture mondiale, selon Sellal

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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réaffirmé, samedi à Sétif, le choix irréversible de l’Algérie de bâtir une économie diversifiée et compétitive pour sortir de la dépendance des hydrocarbures et mener le pays vers l’émergence économique.
Pour M. Sellal, qui s’exprimait à l’occasion de sa visite de travail dans la capitale des Hauts-Plateaux, la réorientation de l’économie nationale est une nécessité et une exigence imposées par la conjoncture économique internationale. Les propos du chef de l’Exécutif confirment la démarche engagée par les pouvoirs publics depuis prés de deux ans et formalisée dans le cadre du plan d’action du gouvernement visant surtout à atteindre une croissance de 7% du produit intérieur brut (PIB) à l’horizon 2019. Selon ce plan adopté en 2014, l’Algérie entend atteindre le rang des pays émergents à la faveur de la relance d’une économie fondée sur l’investissement productif créateur de richesses et d’emplois. Les mesures prises, notamment dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2015 et la loi de finances 2016, dans une conjoncture marquée par la chute des prix de pétrole, vont dans ce sens à travers la stimulation de l’investissement productif par le biais de mesures fiscales parallèlement à l’assainissement de l’environnement des affaires en améliorant, entre autres, l’accès au financement et au foncier. L’objectif est de faire émerger des entreprises nationales viables et productives capables de se hisser à la hauteur des exigences de qualité et de coût. En effet, l’une des priorités est de conforter la production nationale par le soutien à l’entreprise nationale productive, de reconstituer les capacités industrielles du pays et de concurrencer avantageusement les importations.

Introduction des licences d’importation: une mesure phare de l’année 2015
D’importantes mesures recadrant le commerce extérieur algérien auront été prises par le gouvernement durant 2015, l’introduction du dispositif de licences d’importation et d’exportation ayant constitué l’une des dispositions phares de l’année qui s’achève. Ce recours aux licences, rendu nécessaire par le manque de maîtrise des flux importants d’importations, a été officialisé l’été dernier lorsque le Parlement avait adopté la nouvelle loi sur le commerce extérieur, une loi qui avait alors suscité d’intenses débats. «Ce dispositif va permettre aux autorités publiques de mieux maîtriser les importations», avait expliqué le Premier ministre Abdelmalek Sellal à l’occasion de la tenue, en mars, d’une grande conférence nationale sur le commerce extérieur venue appuyer la démarche de «rationaliser» les importations et encourager les exportations hors hydrocarbures. L’entrée en vigueur effective du dispositif est prévue début janvier avec la délivrance des premières licences, au niveau bilatéral, pour les contingents originaires de l’Union européenne, avant de l’élargir, dans une autre étape, à d’autres produits au niveau multilatéral. D’autres mesures jugées importantes pour l’assainissement du commerce extérieur ont marqué l’année 2015, parmi lesquelles l’annonce de la réactivation des brigades mixtes entre les trois piliers de contrôle (commerce, douanes et impôts) et la séparation entre les activités de l’importation et celle de l’exportation qui totalisent plus de 42.000 opérateurs. C’est ainsi que, dans le cadre de la réactivation de ces brigades, le ministère du Commerce et les directions générales des douanes et des impôts ont signé, en novembre, des accords pour la consolidation de leur relation autour de la protection de l’économie nationale, la répression des fraudes et les échanges d’informations relatives au commerce extérieur. Une démarche considérée par Bakhti Belaïb, successeur d’Amara Benyounès à la tête d’un département qu’il connaît bien puisque il était déjà ministre du Commerce entre 1996 et 1998, comme une « initiative visant à concrétiser les actions opérationnelles déjà engagées au titre de l’assainissement du commerce extérieur».
H.N.A et APS

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