Démissions en cascade et une confusion dans le staff de campagne du candidat Abdelmadjid Tebboune. À quelques jours de la fin de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 12 décembre, des personnalités importantes dans le staff électoral de l’ex-Premier ministre quittent la porte. Et la liste ne fait que s’allonger. Il s’agit de personnalités indispensables pour l’organisation de la campagne d’un très important scrutin. Le diplomate Abdallah Baâli, directeur de l’équipe de campagne de Tebboune, a été le premier à claquer la porte, et ce à la veille du début de la campagne électorale pour la course à El-Mouradia. D’autres directeurs régionaux de son staff ont suivi le mouvement. Durant la première semaine de la campagne, Khedaoui Mohamed, l’un des collaborateurs de Tebboune à Aïn Defla, également président de l’APW, a quitté aussi l’équipe de campagne de Tebboune. Dans une lettre rendue publique, il invoque des directives de la direction du FLN pour se retirer du comité de wilaya de la campagne. Dans sa parade contre les critiques, Tebboune a dénoncé une «campagne médiatique dirigée contre lui par une importante chaîne TV privée». Lundi dernier, Slimane Krouch, président du Comité de soutien à sa candidature, a lâché l’équipe de Tebboune, appelant les autres membres de son organisation à le rejoindre dans sa démarche et à porter leur soutien au candidat rival Azzedine Mihoubi. Pour tenter de minimiser les dégâts, la direction de campagne de Tebboune a rendu public un communiqué de l’Alliance nationale des associations de la société civile pour le soutien à sa candidature, où elle précise que Slimane Krouch n’a pas démissionné, mais il a été radié pour avoir été « trouvé qu’il travaillait en fait pour le compte d’un autre candidat. Ce qui a été démontré, acte et parole, dans son communiqué du 2 décembre ». Dans une note aux membres du réseau de soutien à Tebboune, la direction de campagne du candidat a précisé que « les choses vont bon train au niveau de l’équipe». La direction de campagne de Tebboune a organisé, mercredi dernier, une conférence pour répondre aux multiples interrogations susmentionnées, en invitant nombre de partis politiques et d’associations.
Hamid Mecheri