Une déclaration des parties au Processus de paix d’Alger a été signée jeudi à Alger par les différentes parties maliennes, sous l’égide de la médiation conduite par l’Algérie.
Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a présidé la cérémonie de signature avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma, Hamdi Mongi, a indiqué que cette déclaration a pour objectif de « porter au climat d’ensemble de ce processus une nouvelle avancée en termes de confiance et de consolidation du cessez-le-feu sur le terrain ». Le dialogue intermalien inclusif, soutenu par l’Algérie et la communauté internationale, entre les différentes parties concernées pour parvenir à une résolution politique et pacifique du conflit au nord Mali a connu une évolution marquée par des étapes dont la signature jeudi à Alger d’une déclaration des parties au Processus de paix d’Alger. Voici la chronologie de ces étapes:
En janvier 2014, l’Algérie engage un premier round de pourparlers exploratoires pour rapprocher les vues des mouvements du nord Mali, une étape particulièrement importante pour réunir les conditions de succès du dialogue intermalien inclusif envisagé. Le ministre malien des Affaires étrangères a appelé les différents mouvements à coopérer pour lutter contre le terrorisme. Le troisième round de négociations entre Bamako et les groupes armés du nord malien s’est ouvert mardi 21 octobre à Alger, avec l’objectif d’amener la paix dans le nord du Mali. Le 24 juillet 2014, le gouvernement malien et six mouvements armés ont signé à Alger une feuille de route pour des négociations de paix. Ils s’étaient engagés début septembre dans un deuxième tour de pourparlers qui s’est achevé après trois semaines sans avancée notable. À l’ouverture des discussions, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déclaré que le nouveau round de pourparlers, dont la médiation est assurée par Alger, se déroulait en présence des parties maliennes impliquées dans les négociations de fond et globales. Avant la reprise des pourparlers, le Conseil de sécurité de l’ONU avait demandé au gouvernement malien et aux groupes armés de négocier de bonne foi et de respecter les accords de cessez-le-feu conclus en mai et juillet derniers. Il a aussi demandé aux groupes armés de tenir leur promesse de coopérer avec la Minusma (Mission de l’ONU au Mali) pour faire cesser immédiatement les attaques récurrentes contre les Casques bleus. De fait, depuis début octobre, les djihadistes ont mené plusieurs attaques meurtrières contre la inusma. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a appelé les différentes parties maliennes à apporter la réponse à une situation d’urgence marquée par des attaques terroristes et barbares dans le nord du pays contre les forces de maintien de la paix et les populations. Abdoulaye Diop a estimé que le moment est opportun pour que les mouvements signataires des engagements, ici à Alger, respectent leurs engagements avec le gouvernement du Mali à copérer ensemble pour lutter contre le terrorisme. « Nous avons demandé un renforcement du mandat de l’ONU pour prendre en charge la question des attaques », a souligné Abdoulaye Diop, affirmant que la situation de maintien de la paix avait laissé place à une autre situation, beaucoup plus complexe.
Le 22 janvier 2015, une réunion de concertation regroupant les représentants de l’équipe de la médiation, des mouvements du nord du Mali, du gouvernement malien et de la mission multidimensionnelle intégrée de l’ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma) s’est tenue à Alger. Le 7 février 2015, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a présidé à Alger, en tant que chef de file, une réunion d’évaluation de l’équipe de médiation du dialogue intermalien.
Le 11 février 2015, une réunion entre le gouvernement malien et l’équipe de médiation internationale du dialogue intermalien s’est tenue à Alger sous la présidence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le Premier ministre malien, Modibo Keita.
Le 16 février 2015, le 5e round du dialogue intermalien inclusif a débuté à Alger entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l’Algérie. Le 19 février 2015, une déclaration des parties au Processus de paix d’Alger a été signée jeudi à Alger par les différentes parties maliennes, sous l’égide de la Médiation conduite par l’Algérie. Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, qui a présidé la cérémonie de signature avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Hamdi Mongi, a indiqué que cette Déclaration a pour objectif de « porter au climat d’ensemble de ce Processus une nouvelle avancée en termes de confiance et de consolidation du cessez-le-feu sur le terrain ».
Lazreg Aounallah