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Des institutions fortes, une démocratie plus enracinée … Les grands axes des programmes des cinq candidats au scrutin de la présidentielle

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C’est aujourd’hui que commence officiellement la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre prochain. Ils seront donc cinq sur la ligne de départ qui ont obtenu les signatures et les autres conditions exigées par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour être candidat à la course à El-Mouradia. Il s’agit de l’ancien chef de gouvernement, président et candidat de son parti Talaïe el Hourriet ; Ali Benflis, l’ex- premier ministre ; Abdelmadjid Tebboune, l’ancien ministre de la Culture et actuel secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND) ; Azzedine Mihoubi, l’ex- ministre de Tourisme et président du Mouvement islamiste el-Binaa Abdelkader Bengrina, et le président de Front Al-Moustakbel ; Abdelaziz Belaïd. Les candidats ont déjà dévoilé, bien avant le début de la campagne électorale, aujourd’hui, les grands axes qu’ils considèrent primordiaux de leurs programmes politiques respectifs, qu’ils comptent mettre en œuvre, si l’un d’eux venait à être élu président de la République. Il s’agit des réformes de la loi fondamentale du pays et de la politique générale du pays. Les cinq candidats se croisent sur la nécessité d’opérer des changements fondamentaux dans les Institutions du pays, sur fond des revendications du mouvement populaire pacifique, du 22 février, pour le changement du système politique en place, mais portent des visions et des voies, à emprunter, différentes sur certaines questions et des détails près. Le candidat libre, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, sur la réforme de la Constitution, qu’il compte opérer «une large révision de la Constitution, une reformulation du cadre juridique des élections, un renforcement de la bonne gouvernance » à travers, cite-t-il, la séparation du monde des affaires de celui de la politique et la mise en place, suggère-t-il «  de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics». Brandissant le slogan «Engagés pour le changement, capables de le réaliser» ; l’ex-ministre de l’Habitat, sous le règne de l’ex- président Abdelaziz Bouteflika, s’est assigné 54 engagements pour faire démarrer ce qu’il nomme «la nouvelle République». Pour lui «tous les secteurs seront disséqués et on apportera des solutions» a-t-il indiqué, dans ses déclarations sur son programme électoral, car, a-t-il expliqué, «le drame que nous vivons émane, en grande partie, de la non-prise en considération des véritables problèmes du pays», qui affirme-t-il «sont immenses, mais nous pouvons les solutionner» a-t-il indiqué , au lendemain de la validation de sa candidature par l’ANIE. Ali Benflis, qui se présente, pour la 3e fois à une élection présidentielle, après celle de 2004 et le scrutin de 2014, sa carrière d’ancien chef de gouvernement et d’ex-ministre de la Justice, le classant dans une position confortable, mise lui aussi sur le renouvellement à travers ce qu’il appelle la «transition globale» contenu dans son programme électorale, intitulé «Notre serment pour l’Algérie». Il s’engage à lancer des réformes en faveur de «la modernisation» de la vie, «politique, économique et sociale du pays» faisant savoir dans une de ses déclarations que l’une de ses principales actions qu’il compte entreprendre, s’il venait à gagner cette élection, «la constitution d’un un Gouvernement d’union nationale», ouvert, a-t-il tenu à préciser, «à tous les courants représentés dans la scène nationale et la société civile», en plus de «la dissolution de l’Assemblée populaire nationale (APN) et le lancement d’un large débat pour rédiger des lois pour renforcer la démocratie dans le pays». Autre annonce, qu’il a faite et qui le distingue jusque-là de ses concurrents, a trait aux relations extérieurs de l’Algérie, il a fait savoir que le premier pays, vers lequel il se dirigera, pour sa première destination à l’étranger, s’il venait à franchir le seuil d’el-Mouradia, c’est la Tunisie. Pour le candidat Abdelaziz Belaïd, lui s’est engagé à mener «des réformes profondes répondant aux aspirations du peuple algérien» promet celui qui mènera une campagne électorale sous le slogan «le peuple décide». Il s’est engagé également à lancer plusieurs chantiers, en élargissant la concertation avec l’ensemble de la classe politique et la société civile, en vue de «la révision de la Constitution». Il s’engage a procéder à, «l’ouverture d’un dialogue inclusif regroupant toutes les obédiences politiques du pays» et «l’édification d’une économie forte» basée sur «un terrain politique solide», soulignant que son programme se penche sur d’autres aspects, en particulier, «l’investissement en l’être humain pour réaliser le développement escompté». Contrairement aux autres candidats, Abdelaziz Belaïd s’est dit ne pas envisager de «dissoudre les deux chambres du Parlement», prétextant par souci de sauvegarder la stabilité des Institutions. Pour sa part, le candidat, Azzedine Mihoubi, qui a étalé, hier, son programme électoral, (voir article de Sarah O.), s’est tracé comme premières mesures à prendre, une fois arrivé au palais El-Mouradia, «de rédiger une nouvelle Constitution, durable, pour le pays, qui sera soumise à un référendum universel, afin de garantir la poursuite des institutions de l’État pour de longues décennies » a-t-il précisé. Mihoubi veut aussi recourir aux référendums à chaque fois «qu’il sera question d’une grande question engageant l’avenir de l’Algérie» plaidant également pour un renouvellement économique. « Nous devons enlever de nos têtes que nous avons du pétrole, nous devons développer l’économie nationale, notamment l’économie alternative», a-t-il déclaré la semaine dernière devant les cadres de sa formation politique. Sous le slogan «Construisons ensemble l’Algérie nouvelle» le candidat, Abdelkader Bengrina, qui a lancé son appel au MSP d’Abderrezak Makri, pour soutenir sa candidature, s’engage, lui aussi pour «l’édification d’une Algérie nouvelle» devant répondre «aux aspirations du peuple, à la liberté, à la dignité et à la justice» à travers, notamment, «une réforme politique» qui, précise à son sujet, visera «a éradiquer la corruption et le despotisme et jeter les fondements d’un État fort et stable». Ses priorités, selon ses déclarations, «l’amendement de la Constitution, la limitation des pouvoirs du Président, la réforme de la pratique politique, la préservation de la sécurité nationale, le renforcement des libertés individuelles et collectives».

Hamid Mecheri

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