Le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO), Messaoud Belambri, a salué, hier, les décisions prises par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres sur l’augmentation des capacités de production du groupe Saïdal. L’objectif étant d’asseoir une véritable industrie pharmaceutique locale à travers l’ouverture du secteur à l’investissement. Il s’agit, a-t-il estimé, d’« incitations » en vue de fonder « une industrie pharmaceutique prometteuse ». S’exprimant, hier, à l’émission « L’invité de la matinée » sur la chaîne une de la Radio nationale, Messaoud Belambri a déclaré que le groupe pharmaceutique public Saïdal reste un modèle et un pionnier dans le domaine de l’industrie pharmaceutique en Algérie « malgré les obstacles auxquels il a été confronté par les lobbies d’importation pour le casser ». Belambri a ajouté que la volonté politique de l’État allant dans le sens de créer une véritable industrie pharmaceutique « nous fait aspirer et projeter vers une industrie pharmaceutique prometteuse à la lumière des projets programmés par le groupe pharmaceutique public, comme le projet de laboratoire d’insuline, qui réduira considérablement la facture d’importation ». En revanche, le président du SNAPO a exprimé son étonnement devant « l’implication des lobbies et laboratoires de médicaments dans l’importation illégale et la création de tensions et pénuries sur le marché du médicament ». Belambri a attribué les pénuries de certains médicaments sur le marché au manque de suivi des importateurs en charge de l’importation de ces médicaments, en plus du monopole pratiqué par certaines sociétés sur certains médicaments. Concernant l’activation de l’Agence nationale de l’industrie pharmaceutique, Belambri a indiqué que dans le passé celle-ci ne disposait pas des moyens matériels et humains pour s’acquitter de ses tâches, soulignant que le rôle de l’agence n’est pas économique, mais le contrôle de l’évolution de la situation sanitaire du pays et la réglementation des activités des laboratoires. En ce qui concerne le retard dans la publication des textes d’application sur la Santé, à l’exception de certaines lois, le président du SNAPO a affirmé qu’un grand travail est actuellement en cours de réalisation. « Nous espérons qu’il n’y aura pas d’interférences dans les pouvoirs et les prérogatives des ministères de la Santé et de l’Industrie pharmaceutique », a-t-il souhaité à ce titre.
Hamid Mecheri