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Dépenses publiques : Les sénateurs insistent sur la rationalisation

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Les membres du Conseil de la nation, dans leur majorité, ont insisté, hier, sur l’importance de la rationalisation des dépenses de l’État; ceci en parallèle avec les conjonctures économiques difficiles que traverse l’Algérie.
Lors de la première séance, tenue, hier, au Conseil de la nation, et dédiée au débat sur le projet de la loi des Finances-2017, les sénateurs se sont axés, dans leurs interventions, sur la nécessité à la rationalisation des dépenses, notamment dans les secteurs non productifs. En effet, le ministre des Finances, Hadji Baba-Ammi, a évoqué les grandes lignes du projet de la loi de Finances-2017, indiquant que le contenu de ce projet correspond à la situation économique actuelle du pays, notamment les impacts de la chute progressive des cours pétroliers. Selon lui, cette loi adoptée, récemment, par l’Assemblé populaire nationale (APN), envisage des perspectives d’une croissance économique pour les trois années à venir. Dans ce contexte, Baba-Ammi a expliqué que la diversification de l’économie, à travers des investissements créateurs d’emplois et de richesse, constitue une priorité pour l’État, ce pour mettre un terme à la dépendance aux recettes des hydrocarbures, ainsi que pour gagner des points dans la croissance économique et dans la lutte contre le spectre du chômage. En outre, le ministre de Finances a rassuré que l’État poursuivra sa politique sociale de subvention des produits à large consommation, à l’instar du pain et du lait, ajoutant que les subventions devront affecter ses vrais bénéficiers, notamment la couche faible. Pour conclure, le premier responsable du secteur a appelé toutes les composantes du peuple algérien à être solidaire avec l’État afin de surpasser positivement cette période, économiquement, difficile. De leur côté, la totalité des sénateurs a salué ce projet de loi de Finances-2017, qualifiant-le de processus de développement économique, à long terme. En fait, la rationalisation des dépenses de l’État a été la question soulevée par la majorité des intervenants, à l’image du sénateur du tiers présidentiel Madani Mohamed Houd Mouissa qui a suggéré l’annulation de certains festivals culturels sans gain, ainsi que la réduction des effectifs au niveau des ambassades et des consulats de l’Algérie à l’étranger. Ce dernier a, également, proposé la fermeture des ambassades algériennes dans certains pays, dont la communauté algérienne est moins nombreuse, ou dont l’Algérie n’a pas d’intérêts économiques. Outre ces suggestions, le sénateur Madani Mohamed Houd Mouissa a appelé les diplomates algériens à jouer leur rôle, cela en encourageant les investisseurs étrangers à saisir leur occasion en Algérie. Par ailleurs, certains sénateurs de la majorité parlementaire ont, grièvement, critiqué le discours de l’opposition, qualifiant-le de campagne électorale anticipée pour les prochaines législatives, prévues pour le mois d’avril 2017. Selon eux, l’opposition tente, actuellement, d’attirer le maximum des voix, tout en envisageant des perspectives sombres et pessimistes pour l’économie de l’Algérie. Pour rappel, la séance d’adoption du projet de la loi des Finances, au sein du Conseil de la nation, se tiendra après trois jours de débat.
Salim Lariche

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