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CRISE AU SOUDAN : Les hôpitaux à l’arrêt sur fond d’un cessez-le-feu fragile

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Le Syndicat des médecins soudanais a fait savoir, dans un communiqué, que 72% des hôpitaux au Soudan, notamment ceux situés dans les zones d’affrontements, à Khartoum et d’autres villes du pays, ont cessé leur activité et sont à l’arrêt, en raison des conséquences dramatiques en pertes humaines et destructions des capacités, notamment du système de santé du pays, du conflit armé opposant, depuis , le 15 avril dernier, l’armée régulière soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo.
Au onzième jour depuis le début des combats, le syndicat des médecins soudanais a indiqué, mardi, , jour de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre les belligérants, que «  72% des hôpitaux adjacents à nos zones d’affrontements confinées sont hors service » et sur les 82 hôpitaux de base de la capitale Khartoum et des autres villes, poursuit –il dans un communiqué « il y a 59 qui sont à l’arrêt » a-t-il indiqué. Poursuivant, la même source a fait savoir que depuis l’éclatement des affrontements armés, entre l’armée soudanaises et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) « 14 hôpitaux ont été bombardés et 19 autres ont été évacués de force » précise le syndicat. « 23 hôpitaux sont totalement ou partiellement opérationnels, mais dont certains ne fournissent que des services de premiers secours, et sont également menacés de fermeture en raison du manque de personnel médical, de fournitures médicales, d’eau et d’électricité », selon le syndicat des médecins soudanais. Depuis le 15 avril, des affrontements à grande échelle opposent dans plusieurs États soudanais l’armée régulière et les FSR, tuant et blessant des centaines de personnes, la plupart d’entre eux des civils. Dans son appel aux parties en conflit au Soudan, à respecter le cessez-le-feu, entré en vigueur, mardi, le Secrétaire général de l’institution onusienne, Antonio Guterres, a invité avec insistance, les belligérants «  à se mettre d’accord sur une cessation définitive des hostilités ». Tout en appelant les parties au conflit à faire taire les armes et aller sur la voie du dialogue, il a lancé aux parties en guerre que « ce conflit ne sera pas et ne doit pas être résolu sur le champ de bataille », non sans exhorter tous les membres du Conseil de sécurité et les autres États membres et organisations régionales influentes, à consentir davantage d’efforts « à encourager les belligérants à désamorcer les tensions et à retourner immédiatement à la table des négociations » a-t-il précisé, après avoir mis en garde que ce conflit «allume une mèche qui pourrait exploser au-delà des frontières, causant d’immenses souffrances pendant des années et retardant le développement de plusieurs décennies ». De son côté l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté, mardi que les combats ont déjà fait plus de 420 morts et près de 4000 blessés et selon le ministère soudanais de la Santé le nombre de victimes tuées a déjà atteint 600 personnes. Rappelons qu’avant-hier, mardi, un cessez-le-feu de 72 heures a été conclu entre les belligérants après 10 jours de combats ayant causé la mort de civils et la destruction d’infrastructures rendant l’accès à l’eau, aux soins de santé etc.. impossible voire inexistant, ont provoqué également un exode massif et la fuite jusqu’à 270 000 personnes vers le Tchad, le Soudan du Sud, l’Égypte et les représentations diplomatiques ont rapatrié leurs ressortissants et évacués leur personnel. Une situation qui laisse penser que le cessez-le-feu est fortement fragile, en raison des visées escomptés, par l’éclatement du conflit armé qui, pour des observateurs avérés de la scène soudanaise, dépassent les belligérants en conflit, dans un pays qui, au cœur des intérêts géostratégiques des puissants, depuis des décennies, l’est encore davantage, sur fond en ces temps des mutations en cours sur la scène et les rapports internationaux et la persistance de la promotion du « chaos constructif », pour affaiblir ou freiner le rythme d’un peuple dans la construction ou la consolidation de ses institutions.
Karima B.

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