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Coopération entre l’Algérie et les monarchies du Golfe : Retour en force de la diplomatie algérienne

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L’Algérie fait un retour diplomatique en force dans les pays du Golfe après la visite, fortement réussie, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Riyad où il a été reçu avec des égards particuliers et a été longuement reçu par le roi Salmane. Une visite execptionnelle qui a, non seulemnt, permis de redynamiser la coopération bilatérale, mais aussi de conforter les points de vue des deux pays sur nombre de questions internationales et, notamment, la situation au Yémen et en Syrie.
De son côté, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a entamé une visite de travail au royaume de Bahreïn, au cours de laquelle, il a passé en revue l’état des relations entre l’Algérie et le Bahreïn, et les moyens de les développer, notamment dans le domaine de l’investissement et des échanges commerciaux. Les chefs de diplomatie des deux pays ont également procédé à un «échange de vues et d’analyses» sur moult dossiers arabes, régionaux et internationaux d’intérêt commun, et ont décidé d’intensifier la «concertation et la coordination» entre les deux pays à l’égard de certaines questions d’actualité, a-t-on indiqué de source diplomatique. L’Algérie et le Bahreïn avaient signé un mémorandum d’entente en matière de concertation politique entre les ministères des Affaires étrangères, lors de la visite effectuée par le ministre bahreïni des Affaires étrangères en Algérie, en avril 2013. Après Bahreïn, Lamamra s’est rendu à Doha (Qatar), troisième et ultime étape de sa tournée dans les pays du Golfe, après avoir pris part à Abou-Dhabi (Émirats arabes unis), aux travaux de la 7e session du Forum international «Sir Bani Yas», où il a eu des entretiens avec plusieurs ministres et personnalités arabes et internationales. Cette intense activité diplomatique vise à marquer la présence de notre pays et surtout à contrer la virulente propagande de pays qui font tout pour écarter l’Algérie de la scène arabe, en croyant jouer les utilités en adhérant à des ensembles régionaux, comme le Conseil des pays du Golfe, dont ils sont pourtant très éloignés, ou en envoyant des troupes militaires pour alimenter davantage les différents inter-arabes .
L’intensité de la coopération économique entre l’Algérie et les monarchies du Golfe est aussi illustrée par la présence, à Alger, du vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires présidentielles des Émirats arabes unis, Cheikh Mansour Ben Zayed Al-Nahyan, qui a entamé, hier, une visite officielle en Algérie, en se rendant dans la wilaya de Tiaret. À son arrivée à l’aéroport Abdelhafidh-Boussouf d’Aïn-Bouchekif, Cheikh Mansour Ben Zayed Al-Nahyan a été accueilli par le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP). Le vice-président du Conseil des ministres emirati doit visiter l’usine de fabrication de véhicules “Mercedes-Benz” d’Aïn-Bouchekif, fruit d’un partenariat algéro-emirati-allemand. Il se rendra également au centre d’élevage équin «Chaouchaoua» de Tiaret.
Au plan économique, un forum d’affaires algéro-émirati sur l’investissementn à été organisé au Centre international des conférences (CIC) à Alger, en présence du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, de Hamid Abid Et-Taire, ministre émirati, chargé des Finances, ainsi que de nombreux hommes d’affaires des deux pays. Ce Forum a permis de recenser le potentiel des investissements que recèle l’Algérie, en invitant l’ensemble des entreprises émiraties à venir investir en Algérie.
Une dizaine d’accords, ayant déjà été négociés, ont été signés, renforçant la dynamique de la coopération entre les deux pays. Ce forcing diplomatique et économique de l’Algérie et de ses partenaires des pays du Golfe donne déjà des résultats, puisque les entreprises émiraties ont «exprimé leur grande volonté d’investir davantage en Algérie, et de nouer des contacts de partenariat avec les entreprises algériennes», selon Bouchouareb. Contrairemnt à ce que prétend la presse française, animée par sa haine constante de l’Algérie et agit par le lobbyng financier du Maroc, notre pays, a-t-il souligné, fait face au choc pétrolier qui sévit depuis juin 2014 et comme le rappelle le ministre de l’Industrie l’Algérie a choisi «volontairement de continuer à accompagner et à encourager l’investissement productif».
Pour ce faire, pas moins d’une quarantaine d’accords ont été signés entre l’Algérie et les Émirats arabes unis dans différents secteurs, particulièrement dans l’industrie, les énergies renouvelables, l’agriculture et le tourisme. S’agissant des échanges commerciaux entre l’Algérie et les Émirats arabes unis, ils sont passés de 268 millions de dollars, en 2012, à 343 millions de dollars en 2015, soit une hausse de 27%. Mais ces échanges ne représentent que 0,4% des échanges commerciaux de notre pays, et 7% des échanges avec les pays arabes durant la même période. En 2012, l’Algérie et les Émirats se sont associés dans trois projets industriels, avec l’Allemagne en tant que partenaire technologique pour créer trois sociétés mixtes entrées en production: l’unité de production de poids-lourds de marque Mercedes-Benz/SPA à Rouiba, celle de fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz/SPA à Tiaret, et celle de fabrication de moteurs Mercedes-Benz, Deutz et MTU SPA à Oued-Hamimine (Constantine).
M. Bendib

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