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«CONCILIER» L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE ET UN PROCESSUS CONSTITUTIONNEL : Ce que suggère Sofiane Djilali au Panel de Karim Younès

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Le président de Jil Jadid (JJ), Sofiane Djilali, a proposé aux membres du Panel de médiation et de dialogue, coordonné par l’ancien président de l’APN, Karim Younès, de jumeler l’élection présidentielle avec un processus constituant, rappelant par la suite la nécessité des mesures et des préalables à prendre pour réussir le dialogue et sortir de la crise qui frappe le pays.
En effet, Djilali a réitéré avant-hier, lors d’une rencontre avec Karim Younès, sa proposition de jumeler l’élection présidentielle avec un processus constituant, ouvrant la voie à un référendum populaire sur la Loi fondamentale. « Avec un processus constituant ouvrant la voie à un référendum populaire sur la loi fondamentale, la révolution citoyenne des Algériens deviendra dès lors un modèle de réussite dans le monde », suggère-t-il. Dans ce cadre, l’ex-membre de Mouwatana a invité tous les acteurs de la classe politique à y adhérer pour parvenir à un consensus qui éviterait au pays «des crispations et des risques dont les conséquences ne pourraient être que néfastes pour la suite des événements», prévient le chef de JJ. Pour lui, «le régime doit admettre une fois pour toute qu’il est temps de transmettre le flambeau.» Concernant le dialogue, Jil Jadid estime que pour qu’il soit «sérieux» et porteur de solutions «il est nécessaire que les parties prenantes inscrivent leur démarche dans l’optique d’un consensus de solutions inclusives», souligne-t-il, précisant que «les concessions à faire ne le seront pas au profit d’un quelconque adversaire politique mais dans l’objectif de répondre à la demande du peuple de conforter les principes de l’État de droit et de la démocratie».
«Le pouvoir ayant les moyens institutionnels et l’autorité de l’État, il est en devoir et en responsabilité de garantir les conditions d’un dialogue serein et efficace » indique-t-il comme pour interpeller le pouvoir devant ses responsabilités. « C’est à lui de faire les premiers gestes nécessaires à une ébauche de confiance et à assumer les préalables», ajoute le parti de Sofiane Djilali, dans un communiqué diffusé à l’issue de la rencontre.
Aussi Sofiane Djilali n’a pas manqué de rappeler les préalables posés par son parti pour réussir un dialogue afin de sortir de la crise actuelle, citant entre autres « la libération des détenus d’opinion, l’ouverture des médias, la levée du blocus de la capitale et le départ du gouvernement actuel». Pour ce parti, « le dialogue en soi devrait aboutir à une solution acceptable pour tous. Ainsi, « en plus des amendements aux lois en rapport avec les élections et la mise en place d’une autorité pour la gestion électorale qui soit indépendante de l’administration gouvernementale ». Jil Jadid juge plus que nécessaire de prendre en compte «le souci légitime de l’opposition» pour une refonte globale du système politique actuel. «Le régime doit changer. Dans toute autre perspective, le dialogue prôné par le panel deviendra sans objet, et celui-ci perdra sa raison d’être», avertit-il. Par ailleurs, et en marge de cette rencontre, Sofiane Djilali a abordé la question de l’appel à la dissolution du parti FLN, comme réclamé par le peuple depuis le début du mouvement pacifique du 22 février dernier. Dans ce contexte, le président de Jil Jadid a proposé de changer le sigle du parti Front de libération nationale (FLN), par un autre « sans le dissoudre ». Et pour cause, et selon lui, «c’est un parti qui appartient à tous les Algériens malgré leurs différences politiques » et qu’il « représente les symboles de la guerre de la Révolution nationale ». Djilali a ajouté ensuite « que ce parti ne doit pas rester sous la gérance de son actuelle direction».
Sarah Oubraham

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