C’est à l’initiative de l’association locale de Tipaza, l’association de promotion de la femme rurale «Horizons d’avenir» que se sont déroulés les travaux du Colloque national autour de la promotion des aptitudes de la femme algérienne, en particulier rurale, samedi et dimanche au niveau du siège de la Mutuelle nationale des travailleurs de l’éducation et de la culture (Munatec) de Tipaza. En fait, l’assistance fort peu nombreuse aux communications développées par une pléiade d’orateurs venus d’horizon divers, notamment des docteurs d’État, des spécialistes en psychologie et sociologie ainsi que de représentants d’associations venues des quatre coins du pays. Cependant, force est de constater que mis à part les représentants de la DGSN, les autorités locales ont brillé par leur absence.Le colloque, tel qu’intitulé a abordé nombre de sujets dont la violence faite aux femmes mais aussi a essayé de cerner le taux de participation de la femme algérienne à l’effort de développement économique national. Selon certaines statistiques peu fiables, ce taux n’excède guère les 12% sur le total de la population active algérienne. Il a été également fait part de la perte de repères socioculturels de la part des nouvelles générations montantes.Un taux qui ne prend pas en considération ni ne fait allusion au travail informel que prodigue la femme sans le secteur de l’économie grise. Lors de la période de colonisation, la femme était de tous les combats, a martelé un intervenant, appelant à considérer favorablement le rôle qui a échu à la femme d’aujourd’hui dans l’Algérie de maintenant. La femme algérienne est capable du meilleur, a assuré ce spécialiste psychologue. Le problème n’est pas d’ordre politique ou institutionnel mais plutôt à résonance culturelle, a jugé le docteur Messaoud Benhalima. D’autres aspects ont eux aussi eu leur part d’intérêt dont «Les technologie de l’information et de la communication modernes et la femme», animée par le Dr. Mohamed Yahiaoui, «La violence contre la femme», par la spécialiste en psychologie Rachida Azaizia, «La promotion des aptitudes féminines dans l’artisanat», ou encore «Le rôle de la femme en faveur de la paix et de la réconciliation», «La position de l’homme à l’égard de la femme active». En tout pas moins de douze (12) communications ont été développées.
A titre indicatif, le colloque national sur la femme rurale n’a pas été une grande réussite mais il a permis tout de même de mettre sous les feux des projecteurs la situation sociale que vit cette frange de la population. Il y a même eu un Hamza Belabès, président de l’association de protection des consommateurs de Tipaza, à lancer un appel solennel aux femmes afin qu’elles participent, dans le cadre qui leur sied, à la protection des consommateurs. De même qu’une autre participante, Fatima Hamroune, présidente de la toute nouvelle association «Intissar», association de l’artisanat traditionnel féminin de Chlef, qui a marqué de sa présence l’évènement en organisant une modeste expo-vente d’objets et de babioles entièrement réalisés par des femmes du monde rural.
Mohamed Djamel