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Cinéma : «La vie d’après» de Anis Djaâd présenté à la presse

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«La vie d’après», premier long métrage de fiction du réalisateur Anis Djaâd, a été présenté aux médias, mercredi dans la salle de projection du Centre national de la Cinématographie et de l’Audiovisuel (CNCA) à Alger.

Produit par la maison «Alegria production», en collaboration avec le CNCA, ce long métrage marque le retour de Anis Djaâd au devant de la scène cinématographique, après trois courts métrages à succès, «Le hublot», «Passage à niveau» et «Voyage de Keltoum». D’une durée de 107 mn, «La vie d’après» relate l’histoire poignante de Hajer, incarnée par l’époustouflante Lydia Larini, qui se retrouve avec son fils «Djamil», rendu par le jeune Ahmed Belmoumen, dans le tourbillon infernal de la rumeur et du mensonge des gens, qui voient en elle une femme de mauvaise réputation, aux mœurs légères. Subissant les regards obliques des autres, Hajer prend acte de cette situation d’injustice qu’elle endure et décide, dans son for intérieur, de rebondir et faire preuve de résilience en affrontant, en plus des difficultés de la vie, l’adversité des ‘’qu’en dira-t-on’’, et l’envie persistante et démesurée d’exister de son fils.
Dans le débat qui a suivi la projection, Anis Djaâd est revenu sur les conditions de tournage de ce long métrage sélectionné au Festival International du Film d’Amiens, estimant avoir eu la chance de «finaliser le tournage à Mostaganem et ses environs deux mois avant que la pandémie ne se déclare en Algérie».
Les phases de montage et de post production en France ont été, selon le réalisateur, plus «laborieuse», vu le contexte sanitaire qui a failli compromettre la sortie du film.
Le réalisateur a, en outre, salué la «détermination et le professionnalisme» de l’équipe du film qui a réussi à terminer le tournage, en extérieur et en bord de mer, «avant même les délais et sans recourir à une quelconque rallonge budgétaire auprès du ministère de la Culture et des Arts».
Scénariste de toutes ses œuvres, Anis Djaâd, a retrouvé les salles obscures dans un registre de néoréalisme social qu’il a choisi depuis son premier film en se positionnant comme «observateur de la société qui prend toujours le temps de développer ses sujets avec le recul approprié», se refusant de faire «un cinéma d’urgence». Choisir le néoréalisme social comme genre cinématographique c’est «dire, dans la perspective du constat et de la radiographie, les vrais maux dont souffre sa société avec tout l’apaisement adéquat et sans jamais vouloir en faire un fonds de commerce», a tenu à préciser le réalisateur. «La vie d’après» est déjà distribué dans toutes les salles du réseau de la cinémathèque algérienne et bientôt dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), par le biais de «MAD Solutions» (égypte), premier studio panarabe indépendant et conseiller en marketing et création pour l’industrie arabe du cinéma et du divertissement.
Dans son élan de cinéaste engagé pour son pays, Anis Djaâd a évoqué brièvement la mise en projet d’un nouveau film, «Terre de vengeance», développé dans l’atelier Meditalents et qui a été «retenu par la Bourse d’aide au développement du festival Cinemed parmi 14 projets d’auteurs de la Méditerranée». Il précise que ce projet a également été «tout naturellement déposé au Fdatic (Fonds de développement de l’Art et de l’Industrie cinématographique).Journaliste, scénariste et réalisateur, Anis Djaâd a signé son premier court métrage, «Le hublot» en 2012 qui sera suivi en 2014 de «Passage à niveau» puis par «Le voyage de Keltoum» en 2016.
Avec ces trois courts métrages, le cinéaste a pris part à de nombreux festivals internationaux en Tunisie, en France, ou encore en Jordanie en plus de nombreuses manifestations en Algérie.
Anis Djaâd est également l’auteur de deux romans, «L’odeur du violon» et «Matins parisiens». Avant la projection du film, une exposition de plusieurs affiches de films algériens a été organisée au niveau du hall d’entrée du CNCA, pour annoncer la mise en service de l’application, «Live Posters», permettant d’accéder aux bandes annonces, ainsi qu’aux fiches techniques et artistiques des films qui y sont répertoriés.

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