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Cible de controverses et au cœur de grosses polémiques dans une autre année civile à oublier / 2018 : l’Algérie du foot, du sport, pointée du doigt pour ses éternels travers

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La (les) tempête(s) qui souffle (nt) régulièrement sur la maison sport en général et du jeu à onze en particulier, ne semble (nt) pas près de s’arrêter, tant les saisons se suivent et se ressemblent. Dans le pire. Pour beaucoup, décidément, il était grand temps que cette année 2018, porteuse de bien de déceptions et de dangers, se termine pour une majorité d’acteurs habitués aux scandales et autres déculottées, nos représentants à l’international, désormais largement en dessous des niveaux de performance requis et incapables de soutenir la comparaison, collectionnant les bides. Sombres tableaux ? Sûrement. Pessimisme inconsidéré ? On assume.

Par Azouaou Aghiles

Circulez, il n’y a plus rien à voir
La feuille blanche, l’angoisse, à l’heure de passer aux éphémérides. Aussi solitaire que le coureur de fond (notre athlétisme national n’en produit plus, ou pas en nombre suffisant, encore moins en qualité). Rien à voir. Hâte de tourner la page. Une autre page douloureuse à enterrer. Sans trop de regrets mais le cœur si lourd. Rien à voir, rien à dire. Tellement à dire, mais il en faut du courage pour énumérer ce qui ne va pas, ne va plus. Difficile de trouver les mots justes pour décrire l’immense gâchis, la descente aux enfers d’un sport algérien en régression inféconde. à l’origine de tous nos maux de têtes. Des migraines qui durent. A l’image de cette supposée locomotive (on nous a appris, par exemple, que lorsque le football va, le sport va, comprendre se porte mieux) qu’est le sport-roi qui se révèle comme la vitrine idéale, le miroir renvoyant avec le plus de fidélité cette image qui colle depuis des lustres à un mouvement sportif national malade de tout. De ses dirigeants, des structures qu’ils dirigent (un bien grand mot pour une personnel- pardon, une véritable secte imposant ses propres lois- hors normes) et d’une gestion catastrophique où le népotisme, l’incompétence et le bricolage se partagent la part du lion. Le décor est planté même s’il s’agit de redite (si notre mémoire est bonne, et il faudra pour cela remonter à nos archives, il nous semble que, quelque part, il s’agit de la même digression dont on accouche à en vomir à l’approche des ultimes instants de ces mois de décembre qui passent ces dernières décennies sous le signe de la déception), bien des lecteurs nous invitant (qu’on nous pardonne ces écarts) de «tirer carrément la chasse» au moment de finir cette difficile tâche juste après les initiales consacrant l’accouchement de si douloureux papiers. Avec la conviction, aujourd’hui plus que jamais, qu’il ne sert plus à rien (la caravane passe, les chiens aboient ?) de disserter sur des sujets certes à la sensibilité avérée (surtout quand tout fonctionne de travers) à trouvant que rarement oreille attentive. Face aux éternelles foires d’empoigne s’emparant d’une famille sportive bien installée désormais dans ses contradictions (on ne trouve pas les mots justes) et une crise financière conjuguée à la crise de résultats qui font que nos «élites» endossent, en toute logique, le bonnet d’âne et bien scotchées donc à leurs sièges de derniers de la classe, il va sans dire (sans démagogie ni volonté de régler quelques comptes) que notre sport est à sa juste place. Dans le trou. Sans perspectives. Sans, malheureusement, et c’est douloureux, l’espoir d’une future (on ne dira pas urgente) remise en cause, les solutions de replâtrages (ce n’est pas les symposiums ou les assises qui manquent, à l’exemple de celui organisé il y déjà une année par la Faf du tout nouveau et encore tout beau président de cette instance, Zetchi, qui nous promettait monts et merveilles, ou ces prochaines rencontres ou assises que vient de promettre, sans annoncer de date, le tout aussi nouveau et beau MJS, Hattab, sûr qu’il en sortira quelque chose le temps de discuter du sexe des anges en parlant beaucoup sans rien dire et sans autre promesse que des … promesses difficiles à tenir ) sortie de crise, le statu quo et les énormes dégâts enregistrés ne se suffisant pas de simples paroles en l’air à l’occasion de réunions où des «spécialistes» de tout bord viendront saouler l’assistance avec des formules et des semi-vérités, de gros mensonges à apprécier lorsqu’il faudra passer à la caisse, la facture, dans ce cas, dans tous les cas, étant lourdes. Des assises appelant des symposiums, on n’avance pas. Pourquoi faire ? Des «coups» pour rien (toujours) ou de grands coups d’épées dans l’eau. Pour la frime et le m’as-tu vu. On recule fatalement. La suite, on nous prie, comme à la parade, d’aller voir ailleurs. Car il n’y a plus rien à voir. En tout cas rien de beau.

On navigue à vue
Déprime totale. Généralisée. Une année (encore une autre à mettre aux oubliettes, peu de choses auront bien marché et rares auront été les satisfactions) vit ses dernières heures et s’apprête à tirer sa révérence. Une autre est dans les starting-blocks (pour rester dans le jargon sportif) et se prépare à prendre le relais. En optimistes invétérés (quelques doutes, de gros doutes même, mis à part), on peut toujours rêver d’une prise de conscience. D’un embellissement possible, même si les prévisions météo ne semblent pas faites pour. Un ciel sombre et particulièrement chargé (à l’opposé des éléments naturels qui nous offrent en ce début de la saison hivernale, un ciel dégagé et un temps particulièrement doux, propice à l’activité sportive, si tant est l’envie existe) et cette impression (on ne dira pas bizarre et on aime bien ce mot) que l’on se dirige droit vers un remake servi à l’envi. Des copies conformes à l’original qui nous rappellent (ô notre désespoir) qu’on est dans le pire des scénarios. Que le pire est devant nous. Qu’aucun espoir n’est plus permis ? La question est posée. À cette grande famille du sport (pas seulement celle du très budgétivore et trop médiatique football, chez nous s’entend, sans la moindre once de plaisir en retour) de répondre. Sur et en dehors des terrains. Depuis le temps qu’on attend réaction. En attendant, quelques étapes pas toujours bonnes à rappeler qui ont marqué cette année 2018 (l’opinion en général, et le public sportif en particulier, ont établi, sans concession, leur constat depuis belle lurette) que personne ne regrettera. En commençant par le monumental ratage des «Verts» en phases qualificatives africaines pour le Mondial russe disputé en juin-juillet derniers en Russie. Une élimination sans gloire. Qui fera date après deux crochets consécutifs (avec mention bien) réussis parmi l’élite universelle. Le foot qui en dit long. Dit tout. Dit, on se répète, que rien ne va plus. Avec le compte à rebours qui a commencé pour le passage au Nouvel An (tous les vœux sont-ils encore permis ?) le grand malade qu’est le football, et par ricochet toutes les autres disciplines (en situation de faillite et de dépôt de bilan, elles se meurent, pour l’ensemble, dans un assourdissant silence) survivront-ils à la crise multiforme que traverse le pays qui doit faire face à la chute drastique des cours du pétrole ces dernières semaines ? Pas ou plus la peine de se poser la question sur l’état de forme, de santé de ce grand malade maintenu artificiellement en vie. Sous perfusion, Le foot, le sport, chez nous en 2018 et durant la décennie qui s’achève et qui aurait pu, dû, être synonyme de joie (s) mais qui s’est soldée, au final, au grand dam des puristes, par des scandales et polémiques à répétition, des présidents de clubs et des arbitres, pointés du doigt et objet de nombreuses controverses (soupçons de corruption qui ont fait le tour des rédactions mondiales), se retrouvant dans la ligne de mire de beaucoup de monde dans une famille sportive plus que jamais divisée. Déchirée. Naviguant à vue. Au moment où l’on s’apprête à tourner la page d’une année civile (du pareil au même pour la saison sportive en passe d’entrer dans sa seconde phase sous le signe du déjà-vu et vécu, de la violence et des crêpages de chignon), le moins que l’on puisse dire (en plus des mauvais résultats alignés hors frontières et du niveau affligeant de nos élites) est que le feu des polémiques et de la discorde n’est pas près de s’éteindre. Des craintes (à juste titre) que l’année qui pointe le bout du nez ne sera pas meilleure. Bonne année quand même.
A. A.

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