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Chute des prix du pétrole : Djaaboub et Khaldi alarmistes

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Les questions d’actualité nationale continuent de susciter les réactions des acteurs politiques et personnalités nationales issus de tous les horizons. Hier, c’était au tour de MM. El Hachemi Djaâboub, ancien ministre du Commerce et El Hadi Khaldi ancien ministre de la Formation professionnelle de s’inviter au débat relatif à la chute drastique des prix du pétrole. Donnant chacun sa propre lecture en décortiquant la crise économique actuelle, les deux ministres se sont, néanmoins, mis d’accord sur le fait que le pays traverse une dure épreuve. Ainsi, devant la gravité de la situation, notamment en raison de la dépendance de l’Algérie aux exportations d’hydrocarbures, le ministre du Commerce a exhorté le gouvernement à trouver d’autres alternatives pour garantir d’autres sources de revenus plus sûres au pays. Le feu est dans la maison. Le temps des assurances est révolu. El Hachemi Djaâboub tire la sonnette d´alarme. L´avenir est incertain. La sécurité alimentaire est menacée, et le pouvoir d’achat des Algériens est, de plus en plus bas. Pour expliquer les raisons de cette baisse, le ministre du Commerce a donné plusieurs arguments. « L’Organisation des pays producteur de pétrole (OPEP) qui produit 32 millions de barils par jour, ne peut, hélas, réagir ». « L’Algérie ne contrôle pas les prix du pétrole, d’où la nécessité de valoriser d’autres secteurs, à l’instar de l’agriculture et du tourisme », a précisé M. Djaâboub.

De surcroit, il a regretté que l’Algérie soit toujours membre de l’Opep, au détriment des intérêts économiques de notre pays. Sur un autre plan, l’intervenant a mis en garde contre la baisse de la production. Selon lui, Sonatrach ne peut découvrir une autre zone aussi riche que Hassi Messaoud. Aussi, Djaâboub a fait état d’une baisse considérable des revenus de l’2tat algérien, contre une hausse des dépenses et des importations.
Cependant, la solution, pour lui, ne réside pas l’exploitation « contestée et coûteuse » du gaz de schiste. à cette occasion, l’ex-ministre a appelé à une conférence économique nationale à laquelle devraient participer tout les acteurs politiques et économistes pour trouver le remède aux répercussions de l’effondrement des prix du pétrole sur l’économie nationale et la nécessité de rattraper la situation par la fondation d’une forte économie en dehors de la dépendance aux hydrocarbures au moment où l’Algérie possède un potentiel agronomique, touristique et industriel.
En outre, l’intervenant a préconisé une séries de mesures afin de remédier à la situation. Ces mesures se résument en plusieurs points.  « La Diplomatie algérienne doit défendre les intérêts de l’Algérie au sein de l’Opep, et ce, en collaboration avec le ministère de l’2nergie », a-t-il recommandé. Tout en tablant sur la diversification de l’économie pour assurer d’autres ressources en devises. Aussi, Djaâboub a appelé à revoir la règle 49/51, tout en l’appliquant aux domaines stratégiques seulement. Il a, entres autres, recommandé d’assainir le secteur du commerce, en éradiquant l’informel.

El Hadi Khaldi dit non à la politique sociale
Pour sa part, El Hadi Khaldi, ancien ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, et membre du tiers présidentiel au Conseil de la nation, a évoqué, lui aussi, l’impact de la chute des prix du pétrole dans le marché mondial sur l’économie nationale, de l’alternative à même de faire face à cette situation ainsi que des grands défis auxquels notre économie doit faire-face. «Notre économie est très touchée par cette chute des prix. Les revenus de nos recettes financières seront touchés automatiquement par le même pourcentage que celui de la baisse des prix du pétrole», a-t-il affirmé. M. Khaldi, a, d’autant plus, déploré que l’économie algérienne a des dimensions sociales, contrairement à ce qui se passe chez les autres pays membres de l’Opep. «  Les revenus de l’2tat vont essentiellement aux secteurs de l’éducation, la santé et le logement », a-t-il affirmé, tout en prédisant que les prix des hydrocarbures ne seront pas revus à la hausse. En sus, l’ancien ministre de la Formation professionnelles a mis en garde contre l’absence d’une bourse réelle en Algérie. «  60% de l’argent en devises passe par la « Bourse du square Port-Saïd ».
«  L’informel est la vraie bourse en Algérie », a alerté l’intervenant, qui a avancé le chiffre de 4500 milliard de dinars circulant dans le circuit informel.
Pour ce qui est des solutions Khaldi a appelé à mettre un terme à la politique des subventions, en revoyant, la gratuité des soins et de l’enseignement sans oublier, l’amélioration des prestations bancaires afin d’absorber la devise qui circule dans l’informel. Mais aussi, la rationalisation des dépenses est plus que nécessaires pour l’ex-ministre de la Formation professionnelle.
Lamia Boufassa

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