Accueil RÉGIONS Chlef : le spectre de la sécheresse est-il écarté ?

Chlef : le spectre de la sécheresse est-il écarté ?

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Apparemment oui disent les officiels et les nombreux fellahs à qui nous avons posé la question. Même si les dernières pluies qui se sont abattues sur le pays et particulièrement sur la wilaya de Chlef ne sont pas quantifiées, les services agricoles expliquent que leur effet ne tardera pas à se faire ressentir sur les principales cultures, notamment céréalières.

Après plus de deux mois consécutifs où aucune goutte d’eau n’est tombée du ciel , les importantes chutes de pluies enregistrées entre février et la première quinzaine de mars, ont redonné l’espoir aux céréaliculteurs ,à un moment où ces derniers étaient presque convaincus qu’ils courraient « vers la catastrophe ». Beaucoup en effet s’attendaient à une année désastreuse, en particulier les céréaliculteurs dont les terres se situent dans le sud de la wilaya où, généralement le niveau des précipitations est faible par rapport aux régions du Nord, plus humides. À la direction des services agricoles de Chlef, on fera remarquer que la wilaya de Chlef se caractérise par des régions hétérogènes sur le plan climatique et du relief, ce qui implique une diversité de situations quant aux conséquences du retard tardif des précipitations. à titre d’exemple pour la région Nord, l’humidité ambiante a permis aux cultures céréalières de résister et quand bien même la production ne sera pas celle attendue , on peut dire que l’essentiel des surfaces emblavées seront sauvées, grâce aux dernières précipitations. Cela est valable pour les régions côtières , les zones enserrées entre les principaux massifs du Dahra ( G’hbel et Talassa) , les plaines et collines de la région de Sidi-Akkacha , et Abou EL Hassan ,de même que sur les hauteurs de Bénairia et Tadjna . Au Sud, cependant, situation se présente autrement. Par ailleurs, il faut noter que les services agricoles ont pris, lors de la persistance du beau temps des mesures d’urgence, notamment en incitant les céréaliculteurs d’engager rapidement des opérations d’irrigation d’appoint. Pour cela, des kits d’aspersion par les CCLS (Coopératives de Céréales et de Légumes Secs) ont été fournis à plusieurs fellahs de la région sud de la wilaya, en particulier Sendjas, Ouled Ben Abdelkader et Boukadir. Une opération similaire a été engagée dans la région du sud-est à l’image d’Oued-Fodda El Karimia, Harchoun et la vallée du Cheliff où il a été également procédé à des lâchés d’eau équivalent à 5 millions de m3. Quant aux cultures maraîchères cultivées en grand nombre dans la région du littoral de Béni-Haoua, la direction des services agricoles en collaboration avec celle de la direction des ressources en eau a accordé des autorisations pour creuser des poches d’eau sur le lit de l’oued.
À signaler que certains maraîchers ont eu recours à la location de citernes pour irriguer leurs cultures et sauver par conséquent la récolte. Toutefois selon la direction des services agricoles, si de nouvelles pluies affecteront la région, au cours des deux mois à venir, la récolte serait assurée à 80 voire 90% . Dans le cas contraire, il est clair que certaines cultures seront très affectées par le manque d’eau.
Bencherki Otsmane

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