Accueil LA 24 Célébration de l’an berbère 2967 : Yennayer sous toutes ses couleurs

Célébration de l’an berbère 2967 : Yennayer sous toutes ses couleurs

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Les célébrations du Nouvel An amazigh Yennayer 2967 ont été largement marquées par un riche programme de festivités, impliquant plusieurs secteurs ministériels, et des caravanes culturelles qui ont sillonné une dizaine de villes du pays et continueront à le faire jusqu’au 16 janvier.

À Alger un groupe de chanteurs, musiciens, plasticiens et écrivains ont animé une soirée à cette occasion au café-littéraire «Le sous marin». Tout autour de l’exposition de l’artiste plasticien pop’art «El Moustach», le public, déjà nombreux à fréquenter ce lieu inauguré depuis deux semaines à peine, était convié à célébrer Yennayer avec des prestations musicales, des lectures et de la poésie populaire. Reprenant des titres de la musique universelle et de la chanson kabyle, les frères Bouchakour ont fait découvrir au public une manière atypique de revisiter des artistes comme Slimane Azem en replaçant leurs œuvres dans un univers musical académique uniquement desservi par la guitare sèche et la flûte. Des spectateurs et artistes participants ont salué l’ouverture de ce lieu offrant un espace culturel de proximité accessible à tous les artistes et qui vise à abriter des projets culturels novateurs dans un environnement offrant de nombreuses commodités aux artistes. D’autre part, à Tlemcen, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali a estimé, jeudi à Béni Senouss, dans la wilaya de Tlemcen, que la célébration du Nouvel An amazigh symbolise l’unité et la cohésion du peuple algérien avec ses origines. Lors de la fête les jeunes célèbrent Yennayer qui a réuni des participants de toutes les wilayas du pays, le ministre a souligné que la célébration de cette journée du 12 janvier, est une constante de l’identité nationale et culturelle, puisée de la profondeur de l’histoire nationale dont doit être fier chaque algérien. En outre, il a indiqué que Yennayer est également une porte ouverte sur l’avenir et une aspiration à une nouvelle de prospérité de paix et de stabilité, tout en soulignant que cette tradition ancestrale ayant résisté aux aléas du temps est célébrée, aujourd’hui, à travers tout le pays. Aussi, la célébration du Nouvel An amazigh a été marquée par un défilé de troupes venues des quatre coins du pays dont celles de Djanet, Tizi Ouzou, Bouira, Constantine, Batna, Ghardaïa. Les troupes locales notamment «Essaf féminine», la plus réputée localement et la troupe de carnaval d’»Ayred» de la commune de Béni Senouss, qui a interprété la danse du lion «Ayred», symbolisant l’abondance et la fertilité d’une saison agricole prospère. D’autre part, à Médéa, la célébration de Yennayer est une tradition bien ancrée dans les us et coutumes des Médéens qui ont pris l’habitude d’accueillir l’avènement du Nouvel An amazigh dans une ambiance de joie et de partage. À Constantine, la célébration du Nouvel An amazigh 2967 a été aussi marquée jeudi à Constantine par la tenue de multiples manifestations culturelles dans une ambiance de gaieté et sous le signe de la préservation du patrimoine amazigh ancestral. Une exposition de produits traditionnels (poteries, habillement, bijouteries et pâtisseries) a été organisée à la maison de la culture Malek Haddad, à l’initiative de la direction de l’action sociale et a réuni 30 associations des wilayas de Tizi Ouzou, de Béjaia, d’El Oued, de Djelfa, de Skikda, de Mila, de M’sila et de Constantine. Les festivités qui se sont déroulées en présence des autorités locales ont donné lieu à des exposés sur l’histoire et la symbolique de Yennayer par l’association Oum El Banet de Tizi Ouzou et un spectacle intitulé «Agloul N’segassène» de l’association «Abriz» de Constantine sur le rituel d’accueil de Yennayer à Batna. Un spectacle d’une fête de mariage traditionnel kabyle a été présenté par l’association Ithrène Louness de Tizi Ouzou ainsi que sur l’opération traditionnelle de collecte des olives. Les jeunes élèves de l’école des enfants malvoyants de Constantine ont présenté une opérette «Djawahir khalida» comprenant des danses amazighes traditionnelles. De son côté, la direction de la culture a initié une exposition d’arts plastiques au palais de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa sous le slogan «nos symboles, histoire, couleurs et leçons» avec la participation des plasticiens Farid Merabet, Nacer Aomar, Zahia Hechache et Razika Zeghdoud. Une exposition de photographies «terre d’Algérie» a été parallèlement initiée par les artistes Siham Salhi, Samia Filali, Mohamed Ghernaot et Soria Naâloufi. Par conséquent, La célébration du Nouvel An amazigh a été marquée à Bordj Bou Arréridj, comme à chaque année, par des rituels et des coutumes que les familles de cette région de l’Algérie œuvrent à perpétuer. Les habitants de cette région, à l’instar de tous les Algériens accueillent cet évènement marquant la victoire du roi amazigh Chechnaq sur le pharaon Ramsès II, avec, comme le veut la tradition, un dîner somptueux, dans une demeure nettoyée et décorée avec des bougies et baignée dans une ambiance de fête, avec le souhait que la nouvelle année portera espoir et richesse.
Lazreg Aounallah

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