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BRICS : L’adhésion de l’Algérie se précise

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La ministre sud-africaine des Relations internationales, Naledi Pandor, a fait savoir que l’Afrique du Sud a reçu une douzaine de demandes d’adhésion au BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), en sa qualité de pays hôte du Sommet du Groupe qui se tiendra en présentiel en août prochain.

Depuis le début de cette année, l’Afrique du Sud a pris la tête de la présidence tournante des BRICS dont elle est membre depuis 2011. Au cours de sa présidence, l’Afrique du Sud gère la question de l’élargissement des BRICS par l’incorporation de nouveaux membres dont l’Algérie. Dans un entretien télévisé, Naledi Pandor a souligné que le groupe des BRICS suscite un très grand intérêt mondial, ce qui explique la réception, depuis mars, de 12 lettres de pays qui demandent leur intégration à ce Groupe. Il s’agit  de l’Algérie, de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de l’Argentine, ainsi que du Mexique et du Nigeria, selon les indications données par la ministre sud-africaine des Relations extérieures. Le processus d’élargissement du groupe des BRICS a commencé en mai 2022. Des dirigeants de plusieurs pays, dont le président Abdelmadjid Tebboune, ont participé, le 23 mai 2022, à une conférence virtuelle baptisée «BRICS Plus», et présentée par la Chine- qui assurait la présidence des BRICS- comme «une nouvelle phase du processus de l’élargissement des BRICS». Pour rappel, l’adhésion de l’Algérie aux BRICS a été évoquée la première fois par le président Tebboune, en juillet 2022, lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale. En novembre dernier, l’envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère des Affaires étrangères, Leïla Zerrougui, avait fait savoir que l’Algérie a déposé une candidature officielle pour rejoindre le groupe BRICS. Plus tard, le Président Tebboune a déclaré que le travail se poursuivait pour concrétiser cette adhésion avant la fin de l’année 2023, à travers la présence officielle de l’Algérie à sa réunion. Pour le Président Tebboune, l’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS ouvrira des perspectives prometteuses à l’investissement dans le pays et au partenariat dans les différents domaines économiques, notamment les mines et les infrastructures. Il estime que les BRICS constituent une « base économique solide ». Côté BRICS, les échos à la candidature de l’Algérie sont favorables de la part de la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud, et le sont aussi certainement de la part du Brésil. En janvier, Naledi Pandor avait annoncé que «vers la fin de la présidence de l’Afrique du Sud, nous serons en mesure d’indiquer si nous nous élargissons et qui fera partie d’un BRICS Plus ou de tout autre format», estimant que l’approche du groupe des BRICS, qui offre une alternative à un monde unipolaire, suscite un vif intérêt. «Le monde évolue de manière très inquiétante. Les pays sont à la recherche de partenaires partageant les mêmes idées dans le monde entier.
De nombreux pays constatent que l’approche des BRICS est celle à laquelle ils aimeraient adhérer», avait-elle fait remarquer. Les cinq pays composant les Brics représentent plus de 40% de la population mondiale et près d’un quart du PIB mondial. Selon les estimations du Fonds monétaire international, les États membres du groupe sont à la source de plus de la moitié de la croissance économique mondiale de la dernière décennie. Environ deux douzaines de pays ont fait part de leur intention de rejoindre soit le groupe des BRICS, soit l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), avait fait savoir, le 27 février le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. L’ancienne présidente du Brésil (2011-2016) Dilma Rousseff  a pris ses fonctions le 27 mars en tant que présidente de la Nouvelle banque de développement (NBD) des BRICS,  créée en 2014  dont le siège se trouve à Shanghaï, en Chine, une charge qu’elle devrait assumer jusqu’en juillet 2025.
La NBD, créée en 2014, est en concurrence avec la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement (BID). Les dispositifs prévus par les BRICS comprennent également la création d’une nouvelle monnaie commune mise au service des économies des pays membres.
M’hamed Rebah

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