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BOUALEM AMOURA, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SATEF : « Si la crise persiste, on propose le report du BAC à septembre »

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Contacté par téléphone, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a indiqué que d’après les prévisions mondiales, le Covid-19 va persister après le 5 avril. Autrement que cette pandémie ne serait pas éradiquée avant la fin avril. à cet effet, ce syndicat juge utile de prolonger encore les vacances scolaires. « Vu la situation actuelle, l’on s’attend à une prolongation des vacances », nous a expliqué M. Amoura.  «  C’est un fait réel. Nos enfants ne vont pas reprendre le chemin de  l’école tout de suite. Et si la reprise sera fixée au 20 avril, l’année est donc terminée, car le troisième trimestre est le plus court trimestre de l’année scolaire. Déjà, même les élèves du terminal abandonnent prématurément les bancs de l’école et on avait du mal à les retenir à l’école par le passé », a ajouté le syndicaliste.

Un BAC en septembre et un calcul des deux trimestres pour les autres paliers
Devant cette situation, le Satef s’est lancé dans une réflexion anticipative et propose, dans le cadre de cette circonstance exceptionnelle, de prendre des décisions exceptionnelles aussi. « Le Satef a bien réfléchi afin de trouver des solutions à cette trêve forcée et imposée par le Coronavirus. Pour le passage d’un niveau à un autre, nous allons considérer les moyennes des deux trimestres, (le 1er et le 2eme trimestre). L’examen du 5eme qui n’est pas vraiment important, nous pensons qu’il faudrait prendre en considération cette moyenne-là qui ressort des deux trimestres. Même cas pour le BEM. On pourra procéder de la même manière, car c’est une situation exceptionnelle. Maintenant, il faut noter s’il y a assez de places au niveau des lycées qui seront appelés à recevoir un grand nombre d’élèves dans ce cas », détaille le SG du Satef. Quant à l’examen du BAC qui est un brevet important qui a sa crédibilité au niveau national et international, le Satef propose son report au mois de septembre prochain.  « Le report de l’examen du Baccalauréat, on l’a déjà fait à deux reprises, pourquoi pas cette année ? », s’interroge comme suggère M. Amoura tout en indiquant des mesures qui vont accompagner cette procédure. «  Nos bacheliers ne seront pas livrés à eux-mêmes. Des mises à jour et des révisions seront assurées au mois d’août par des enseignants au profit des candidats au BAC. Les établissements scolaires seront ouverts exceptionnellement pour ces circonstances. Les enseignants sont mobilisés et ont déjà relevé le défi quand il s’agit de l’avenir de nos enfants. Ils sont prêts à sacrifier le mois d’août pour dispenser des cours et accompagner les élèves, surtout ceux du terminal. S’il s’avère que cette situation de crise perdure, il y aura certainement un programme à appliquer, ça s’est discutable », a-t-il notifié. « On n’a pas encore soumis ses propositions au ministère de tutelle, dira-t-il, car depuis le 27 février, où on a été reçu par le ministre dans le cadre des réunions bilatérales, aucune suite ne nous a été donnée. Aucune réponse à nos revendications. Nous n’avons pas eu le temps de rencontrer le ministre depuis la dernière rencontre et depuis la propagation du coronavirus, afin de lui soumettre ces propositions », précise notre interlocuteur.

« Au ministère de trouver des solutions ! »
Interrogé sur la gestion du ministère de l’éducation de cette crise sanitaire qui touche tous les secteurs dont celui éducatif, M. Amoura note que le département est absent et n’a pas de vision claire et anticipative des choses. « Pour le moment, il n’y a aucune gestion de cette crise de la part du ministère de l’éducation. On a fixé le 5 avril comme date de reprise, mais, sans communiquer toutefois, les changements qui peuvent avoir lieu dépendamment du Covid-19. Le ministère est absent et n’anticipe pas. Dans le démenti concernant les rumeurs liées à l’éventuelle prolongation des vacances scolaires, le ministère a expliqué que c’est au président de la République de prendre une telle décision, mais arrêtons ! Vous êtes membre du gouvernement. C’est au ministère de donner les solutions ! Il doit discuter de cette situation quotidiennement, parce que cela concerne le sort de 10 millions d’élèves qui sont confinés chez-eux dont ceux appelés à passer des examens de fin d’année», a martelé le SG du Satef, ajoutant que le syndicat attend toujours l’occasion pour soumettre ses propositions au ministre de l’éducation. à une question sur les plateformes dédiées pour le suivi des cours des élèves durant cette période, à travers Internet, M.Amoura ne croit pas trop à l’efficacité de cette méthode. Car, selon lui, la problématique de l’Internet en Algérie persiste encore vu la faiblesse du débit, la non couverture de certaines zones géographiques en plus de cela, ce n’est pas tous les élèves qui sont munis d’ordinateurs et tablettes pour s’intégrer à cette méthode développée. « Depuis l’ère de Benbouzid, on a demandé de créer des chaînes éducatives. L’égypte, la Syrie, l’Irak, le Maroc l’ont fait, pourquoi pas nous ? Ces chaînes dédiées spécialement à l’éducation auraient été à notre rescousse en ce temps de crise sanitaire »,  a-t-il recommandé en guise de conclusion.
H. Hadjam

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