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Béchar : La musique Diwane illustre le prolongement du patrimoine culturel algérien en Afrique

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La musique Diwane, illustre parfaitement le prolongement du patrimoine culturel algérien en Afrique, ont indiqué dimanche des participants aux journées de la musique Diwane qu’abrite la maison de la culture « Kadi Mohamed » à Béchar. « Ce style musical, qui a traversé le temps, est le témoin séculaire de l’africanité de la culture algérienne, grâce aux apports tant des populations algériennes que celles des pays du Sahel dont sont issus les premiers musiciens de cet art traditionnel et populaire », a estimé le professeur Rabah Sebaâ, chercheur en anthropologie culturelle et d’anthropologie linguistique, au cours d’une conférence intitulée « l’africanité algérienne dans sa multi-dimensionnalité », organisée à l’occasion de ces journées artistiques. Présent à Bechar à l’occasion des préparatifs de son étude sur « Les langues natives et les cultures des populations de la Saoura », le même conférencier a ajouté que « beaucoup de segments du patrimoine culturel algérien y compris ceux de la Saoura, ont des racines et des prolongements africains, comme est le cas du Diwane et de la musique de luth Fondou ». Pour sa part, le compositeur Amar Amroun, auteur de plusieurs musiques de films et documentaires de télévision et qui dirige actuellement l’orchestre Saoura, a souligné que la musique Diwane, qui est toujours présente à travers le pays, reflète l’attachement tant des musiciens que de la population à cette expression « artistique et thérapeutique », qui reste le reflet du patrimoine algérien et ses prolongements africains ». « Pour nous, le Diwane, exprime notre attachement à notre culture africaine, et notre appartenance au continent africain, car nous considérons le Diwane comme un legs de nos ancêtres », a indiqué pour sa part Maalem Hakem, l’un des jeunes virtuoses du jeu du Goumbri. De son côté, Mkadam de la tarika El-Aïssaouia à Béchar, Baba Zegmir estime que la musique, les danses et les chorégraphies Diwane, constituent « un important pan de notre patrimoine commun avec les pays de l’Afrique subsaharienne et ce grâce à sa pérennisation par des musiciens de tout âge à travers le pays ».  »
Les apports et les influences musicales africaines qui sont resté intacts depuis des siècles, prouvent l’attachement des musiciens et des membres des troupes au Diwane, qui marque à jamais l’africanité de la culture algérienne », a estimé Nour Eddine Rahou, président de l’associati on culturelle « Saharienne », figure parmi les participants à ces journées de musique Diwane.
Six (6) troupes artistiques prennent part à cette manifestation de deux jours (13-14 mai), à l’initiative de la maison de la culture « Kadi Mohamed » à Bechar, dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine (18 avril au 18 mai). Il s’agit de « Diwane Ahl Tarh », « Sidi Bilal », « Diwane de l’association culturelle saharienne », « Jil El-Waha », « Ahl Diwane » et « Gnawas de Ksar Bakhti », et qui sont en compétition pour décrocher les trois premiers prix de ces journées artistiques.

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