En réaction à l’annonce de Prague et Sofia de fermer leurs espaces aériens respectifs aux avions russes, Moscou a procédé, hier, à la fermeture de son espace aérien aux avions liés à la Bulgarie, la Pologne et la République tchèque.
Les opérations militaires en Ukraine se sont accélérées, hier, notamment après que le Kremlin, ait accusé Kiev d’avoir « capoter » une trève en refusant les négociations avec Moscou. Durant la journée de vendredi, deuxième jour des opérations militaires russes contre l’Ukraine, le président de la fédération de Russie, Vlamdimir Poutine « s’attendant à des négociations, le président russe a ordonné l’arrêt de l’avancée de l’essentiel des forces russes» avait confirmé hier, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Poursuivant, il a précisé qu’ « étant donné que la partie ukrainienne a refusé les négociations, l’avancée des forces russes a repris aujourd’hui (hier samedi Ndlr) », a-t-il ajouté. Plus loin géographiquement de l’espace européen, Washington a annoncé une nouvelle aide militaire à l’Ukraine, d’un montant de 350 millions de dollars, pour aider Kiev face à l’opération militaire russe. Une aide qui selon le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken «comprendra de nouveaux moyens militaires défensifs qui permettront à l’Ukraine de combattre les menaces blindées, aéroportées et autres auxquelles elle fait face aujourd’hui », a indiqué Antony Blinken dans un communiqué. La République tchèque, qui a été, avec la Hongrie et la Pologne les premiers à rejoindre l’Otan en 1999, a annoncé qu’elle va faire don à l’Ukraine de mitrailleuses, de fusils automatiques et de précision, de pistolets et de munitions pour une valeur estimée à 7,6 millions d’euros, selon l’annonce du ministre tchèque de la Défense, hier, dans un tweet, indiquant que «le gouvernement a approuvé, samedi 26 février, une aide supplémentaire à l’Ukraine qui fait face à une attaque russe». Autre évènement survenu hier, la saisie, par la France d’un bateau de commerce russe qui, selon Paris, est « soupçonné d’être lié aux intérêts visés par les sanctions », adoptées par les membres de l’Otan. La réaction russe ne s’est pas faite attendre et s’est aussitôt manifestée, via l’ambassadeur de Russie à Paris, demandant des éclaircissements.
Selon Paris, L’intervention militaire russe en Ukraine «durera» et «il faut nous y préparer», a averti hier, le président français, Emmanuel Macron, lors d’une brève visite du salon de l’agriculture, qu’abrite la capitale française. Il a rassuré les français, qui sont déjà frappés de plein fouet par la chute du pouvoir d’achat, l’impact de la pandémie, et la hausse du prix de l’énergie (électricité, gaz et carburant », le président Macron leur a annoncé que son gouvernement « préparait un plan de résilience» pour faire face aux conséquences économiques de cette crise (Ukraine :Ndlr) et d’ajouter que «La guerre est revenue en Europe […] , c’est que cette guerre durera [et] ne sera pas sans conséquences pour le monde agricole ». La capitale Kiev a décidé hier, de durcir les mesures de couvre-feu. Son maire a averti, sur Telegram, que «Tous les civils qui seront dans la rue pendant le couvre-feu (de 17h à 8h du matin) seront désignés comme des membres des groupes de sabotage et de reconnaissance de l’ennemi», a indiqué Vitali Klitschko sur Telegram. Hier, au troisième jour des opérations militaires russes contre l’Ukraine, le vice-ministre polonais de l’Intérieur, Pawel Szefernaker, a annoncé que « cent mille Ukrainiens ont franchi la frontière polonaise depuis l’opération militaire russe » déclenchée jeudi dernier. Hier matin, sur sa communication téléphonique avec le président français et depuis début février de l’Union européenne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a écrit sur son compte Twitter tôt hier affirmant que ses partenaires occidentaux allaient livrer de nouvelles armes et équipements à l’Ukraine, après une conversation avec le locataire de l’Elysée. «Un nouveau jour a commencé sur le front diplomatique, avec une conversation avec Emmanuel Macron. Armes et équipements de nos partenaires sont en route pour l’Ukraine. La coalition anti-guerre fonctionne», a écrit le président de l’Ukraine. La Russie a annoncé, hier, avoir suspendu les lancements depuis le cosmodrome de Kourou en Guyane française, en réaction aux sanctions de l’UE, à l’encontre de Moscou, a annoncé l’Agence spatiale russe Roscosmos.
Karima B.
ELLE CIBLE DES INFRASTRUCTURES MILITAIRES UKRAINIENNES
« La Défense russe emploie des missiles de croisière navals et aériens »
La Russie a annoncé, hier, avoir visé des infrastructures militaires ukrainiennes avec des missiles de croisière navals et aériens, au troisième jour de l’invasion russe de l’Ukraine. « Pendant la nuit, les forces armées de la Fédération de Russie ont frappé des sites d’infrastructure militaire ukrainienne avec des armes de haute précision de longue portée en utilisant des missiles de croisière navals et aériens », a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors d’une intervention télévisée. Il a également affirmé que dans l’Est du pays, des territoires de Donetsk et Lougansk, « on fait des avancées, sans que celles-ci ne soient vérifiables de source indépendante. L’armée russe a aussi pris « le contrôle total de la ville de Melitopol », dans le sud de l’Ukraine, non loin de la Crimée. Le même responsable russe a fait savoir que « les forces russes ont détruit 821 infrastructures militaires, dont 14 aérodromes ».
R. I.
